En plus de l’habituelle circulaire de rentrée, paraît cette année une circulaire distincte dite « circulaire école inclusive ». Interrogé sur le projet de circulaire, le SNALC en a profité pour rappeler sa position sur l’inclusion. Si certains élèves bénéficient d’inclusion en classe ordinaire, celle-ci ne peut être généralisée à tous sans discernement. Nous avons rappelé que l’inclusion n’est possible que si elle est bénéfique et profitable à tous et ne doit pas être un prétexte à supprimer des postes dans l’enseignement spécialisé, le médico-social et le médical.
Une partie de la circulaire se concentre sur l’organisation de l’école inclusive. Sur les PIAL, le SNALC est plus que réservé comme il l’a déjà écrit et exprimé à maintes reprises. On sait que ces dispositifs visent à « optimiser » les ressources et à les « gérer » au mieux. Ce qui ne répond absolument pas aux revendications et besoins des AESH. Le SNALC en a donc profité pour rappeler nos revendications pour nos collègues.
Pour les enseignants, une plate-forme de ressources doit voir le jour. Si l’idée est bonne, la reconnaissance en termes d’horaire (6 heures sur les ORS) pour le travail de contact avec les équipes de soins et les réunions est bien insuffisante au regard du temps passé par les collègues à suivre les élèves à besoins éducatifs particuliers.
Deux autres points nous alertent. Le premier concerne les parcours des élèves qui seront supervisés par les IEN et les CDE. Leurs connaissances de ces situations sont souvent très insuffisantes, on se dirige donc vers un pilotage purement administratif et non global. Le second point concerne la création d’une commission départementale premier degré pour les cas les plus complexes. L’idée est intéressante mais aucun détail n’est précisé sur la composition, les attributions et le pouvoir réel de cette commission. D’autant plus que le nombre de situations extrêmes ne cesse d’augmenter, et que la hiérarchie a une fâcheuse tendance à faire porter sur les personnels les échecs de l’inclusion sur fond de réduction de moyens dans le médical et le médico-social.