Les résultats de l’admissibilité aux concours enseignants sortent et le SNALC ne peut que constater le marasme que le ministère souhaitait dissimuler en refusant de communiquer le nombre d’inscrits.
Les candidats admissibles en mathématiques ne suffisent même pas à couvrir les postes ouverts. D’autres concours connaissent le même sort, à l’instar du CRPE ou du CAPES d’allemand.
Après avoir retenu les informations, après avoir tout fait pour rendre le métier d’enseignant de moins en moins attractif et après avoir réformé le contenu et la place du concours, le ministère continuera-t-il son travail de destruction de l’École ?
Le SNALC exige un rattrapage salarial sans contrepartie de tous les professeurs. Pour commencer à retrouver de l’attractivité, notre métier ne doit plus être un symbole de déclassement.
Le SNALC exige une remise en cause de la réforme Blanquer qui a engendré des concours repoussoirs.
Parmi toutes les aberrations, je note la situation ubuesque de l’allemand. J’ai constaté à partir des années 90 que les recommandations des pédagogols, relayées par l’inspection d’allemand, ont fait fuir les profs d’allemand reconvertis vers d’autres fonctions : chef d’établissement, documentalistes, fuyant les nominations sur 3 ou 4 établissements et la pédagogie imposée. La rumeur entretenue par une partie de la profession présentant l’allemand comme une langue très difficile vidait les classes d’allemand, mais les profs d’allemand partaient encore plus vite que les élèves. Si les exigences des pédagogols n’ont pas entraîné une carence de profs d’espagnol aussi forte, c’est grâce à l’apport des latinos… que la vision bêtement utilitariste de la langue choque moins.+