Le SNALC a récemment participé à un groupe de travail ministériel sur la direction d’école. Il a ainsi pu rappeler qu’être directeur en 2024 requiert un réel dévouement. En effet, chaque nouvelle mesure (la dernière en date, pHARe) représente une charge de travail supplémentaire.
Les directeurs croulent littéralement sous les missions et leurs nerfs sont mis à rude épreuve. Trop de complications, trop de perte de temps, trop de contraintes, trop de missions, trop de responsabilités, trop c’est trop ! Et toujours pas d’allégement de service ni d’aide administrative. Conscient des vrais problèmes de terrain, le SNALC n’aura de cesse de les réclamer.
Or, cette énième réunion portait sur un projet de texte relatif à l’évaluation des directeurs ! Pense-t-on vraiment améliorer ainsi la situation des écoles ? Le SNALC n’a pas manqué de signifier son mécontentement. En effet, non seulement la loi Rilhac n’apporte pas de solutions aux problèmes rencontrés par les directeurs d’école, mais elle ajoute son lot d’absurdités et de contraintes.
Ainsi, alors même que les conditions d’exercice de la « fonction de directrice ou de directeur » sont déplorables, un IEN – qui lui aussi croule sous les missions – irait, au cours d’un entretien, évaluer et juger de l’aptitude ou de l’inaptitude de directeurs en fonction. Une évaluation totalement dépourvue d’objectivité, aux items flous, et qui n’aurait qu’un seul but pour le SNALC : ajouter de la pression à une profession qui a besoin de tout sauf de cela. Pour l’instant, il n’est pas à l’ordre du jour d’éjecter les dévoués collègues qui seraient finalement estimés incompétents, mais nul doute qu’une fois la circulaire publiée, l’évolution de la chose à plus ou moins long terme permettrait à certains IEN ce genre de réjouissance malsaine. En attendant, les relations IEN-directeur, qui avaient le besoin primordial de rester cordiales, risquent fortement, grâce à cette évaluation (un mot qui devient irritant), de se tendre davantage.
Alors qu’on nous demande toujours de faire mieux dans nos classes, le SNALC se demande quelle logique pousse le ministère à vouloir toujours faire pire.