A la rentrée, le ministre avait annoncé une prime exceptionnelle pour les directeurs d’école afin de « tenir compte de leur investissement exceptionnel pendant la crise Covid ».
Plus tard, cette prime s’est métamorphosée en indemnité de responsabilité, visant à reconnaître le travail des directeurs au moment de la rentrée scolaire. Ainsi, on a exclu d’office tous les directeurs et intérimaires de direction en poste au moment de la 1ère crise Covid et qui ne l’étaient plus à la rentrée.
Si les directeurs en poste en septembre méritent bien entendu cette prime, ce revirement laissait un goût amer à tous ceux qui ont tant donné au printemps et qui, épuisés par cette période, ont participé au mouvement pour retrouver un poste d’adjoint.
Dans son courriel aux enseignants du 16 novembre 2020, Jean-Michel Blanquer annonçait que 21 M€ seraient consacrés à pérenniser la prime exceptionnelle de 450€ versée cette année.
Effet d’annonce ? Oui. Une concertation a eu lieu au pas de charge le 24 novembre avec les organisations syndicales et la revalorisation se présenterait en fait selon trois scénarii :
- Pérenniser la prime de rentrée de 450€.
- Augmenter l’ISS de 404 à 494€ annuels selon le nombre de classes.
- Augmenter l’ISS part fixe de 200€ pour tous et la part variable de 375€ dès 4 classes.
Le choix définitif entre ces trois options n’est pas encore fait, mais la déception sera extrême, d’autant plus que les attentes sur les décharges resteront inassouvies.
Le SNALC s’assurera que cette « revalorisation » qui se réduirait donc à une réévaluation modeste d’une indemnité déjà existante ne soit pas dépendante de l’attribution de missions supplémentaires.
450€ annuels, soit 37,50€ brut mensuels, c’est presque misérable au vu des missions toujours grandissantes des directeurs, sollicités de tous côtés. Rappelons que les IEN ont obtenu une augmentation mensuelle de 100 euros de leur indemnité de fonction… Pour les directeurs, le SNALC s’attendait à une augmentation salariale a minima trois fois supérieure à la proposition du ministère.
Cette revalorisation ne serait qu’indemnitaire et non pas indiciaire, et jusqu’à nouvel ordre, les indemnités ne sont pas prises en compte dans le calcul de la retraite. Le SNALC portera également fermement ce point de vigilance à la table des négociations.