En 2023, l’inspection générale a mené une mission sur le PPCR et le rendez-vous de carrière. Elle a auditionné le SNALC qui a toujours dénoncé ces dispositifs. Le rapport final dresse un constat sans appel sur les failles du PPCR.
Des points de convergence
Trois recommandations sont en accord avec les observations du SNALC :
- mieux répartir les RDVC au cours de la carrière des PE, en assignant à chaque étape un objectif en termes de développement professionnel ;
- supprimer l’avis final du RDVC « jugé lapidaire, voire brutal », d’autant plus lorsqu’il diffère des appréciations de la grille renseignée par l’IEN, en raison de quotas de promotion ;
- mettre fin à l’avis pérenne du RDVC pour l’accès à la hors-classe en permettant de compléter cette évaluation plus tard.
Lignes de gestion : des « évolutions » à la marge… et discutables
Le rapport, destiné au ministère, stipule que « les recommandations formulées tout au long du rapport sont à même de gommer l’essentiel des défauts de la procédure actuelle ». Or, la lecture des nouvelles lignes de gestion laisse à penser que ce rapport a été classé dans un tiroir aussitôt reçu : la seule recommandation à être en partie appliquée consiste à permettre désormais l’accès à l’avis « excellent » aux PE n’ayant pas eu de 3e RDVC (congé maternité…).
Le 2d volet de la proposition consistant en l’extension du rattrapage du RDVC à toute l’année scolaire suivante n’a pas été retenu. D’autre part, les inspecteurs généraux espéraient que les annonces concernant l’accès à la classe exceptionnelle permettraient de supprimer les injustices engendrées par les viviers. Leurs espoirs auront été douchés, la transparence attendue étant inexistante dans les LDG.
Vigilance !
Comme avec notre ministère le pire est souvent certain, il faudra surveiller la proposition visant à ce que les directeurs d’école prennent part à l’évaluation des PE, à l’instar des pratiques des écoles privées sous contrat et du secondaire : le ministère a régulièrement évoqué cette possibilité.
Le SNALC rappelle que les PE craignent que l’évaluation par les directeurs détériore les relations dans l’école, alors même que ces derniers demandent un allègement de leurs tâches.
Il faudra quand même que le ministère explique comment des PE avec des notes de 15 ou 16 se retrouvent avec un insatisfaisant sans connaître l’IEN qui a décidé de cette appréciation….:) D’autre part, comment un service public peut-il mettre devant des élèves un enseignant insatisfaisant sans que celui-ci le sache vraiment ?? Que se passerait-il si , par hasard, cet enseignant se retrouvait dans une « affaire », L’administration devrait dire qu’il était insatisfaisant mais qu’elle n’a absolument rien fait ? Ni même l’informer sauf par un message lapidaire et découvert par hasrad sur iprof ??? Mais c’est invraisemblable !!!!:)
Pour cela, l’inspecteur de l’éducation nationale s’appuie notamment sur le CV I-Prof.
Pour les agents exerçant dans l’enseignement supérieur ou se trouvant dans une position statutaire de détachement ou en position de mise à disposition, l’avis s’y référant est émis par l’autorité auprès de laquelle l’agent exerce ses fonctions.
Les avis très favorables et défavorables doivent être motivés. Des sanctions disciplinaires, des procédures disciplinaires en cours peuvent par exemple être de nature à justifier un avis défavorable.
Les avis très favorables sont reconduits annuellement, sauf exception motivée.
Les avis sont portés à la connaissance des agents concernés. Ils ne sont pas susceptibles de recours.
Dans un second temps, l’IA-Dasen recueille l’ensemble des avis. Il effectue une première sélection, après avoir notamment examiné l’ensemble des avis très favorables. Mais à ma connaissance pas de sanction disciplinaire en cours !!!!