Le dialogue social est en danger. Nous sommes arrivés à un point de non écoute de la profession et le projet de loi sur la fonction publique devrait contribuer à étouffer bien plus encore la voix des syndicats, en réduisant le pouvoir des CAP, en fusionnant les CT et les CHSCT.
L’ensemble de la profession est paupérisé. Le pouvoir d’achat s’amenuise d’année en année. Le changement d’échelon ne suffit pas à compenser l’infériorité de nos salaires au regard de ceux des professeurs des autres pays de l’OCDE, ni celle au regard des autres agents de catégorie A dans la fonction publique d’État.
Cette grève du 17 juin constitue un fort signal d’alarme. C’est une date nationale, symbolique, qui correspond aux premières épreuves écrites du baccalauréat, sur laquelle premier et second degrés peuvent s’unir et obliger le ministre à entendre notre première revendication à tous : la rémunération.
Notre ministre en appelle à notre responsabilité et à notre professionnalisme pour minimaliser l’éventualité d’une grève le 17 juin ? Renvoyons-le devant ses responsabilités de ministre des professeurs, comme il aimait à se présenter. Tous les professeurs lui envoient une alerte sociale. Rejetons cette pseudo école de la confiance, cette réforme du lycée et cette Loi Blanquer qui ne présentent aucune avancée significative. Mobilisons-nous : notre profession est en danger.