Alors que nous vivons une rentrée des classes unique, la différence entre les discours et les actes est de plus en plus intenable. Côté pile, tout va très bien, nous sommes préparés à tout, « cette rentrée s’est passée dans la joie » (sic). Côté face, on attend toujours nos outils de travail informatiques, souvent nos masques, et une éventuelle dégradation de la situation sanitaire n’a clairement pas été anticipée. Le virus circule activement dans de nombreux départements, mais on n’a pas mis en place le plan de continuité pédagogique en cas de circulation active du virus. En EPS, on se tient à distance sauf quand on ne se tient pas à distance. Les parents sont démunis face aux fermetures de classes, d’école ou d’établissement, et la ministre du travail propose que l’Éducation nationale trouve des solutions de garde pour des enfants qu’elle ne peut accueillir dans ses locaux. La fameuse Garderie Nationale…
Dans ce contexte exceptionnel, nous, personnels de l’Éducation nationale et du supérieur, faisons face. Nous avons assuré la rentrée. Nous enseignons masqués, même si c’est tout sauf agréable. Nous accompagnons. Nous faisons toutes et tous tourner la machine, à notre poste, au-delà de nos opinions parfois divergentes.
Dans ce contexte exceptionnel, le SNALC est à vos côtés. Vos sections académiques répondent à vos questions, remontent les situations que vous vivez au quotidien pour que nous alertions le ministère, les rectorats sur les dysfonctionnements constatés afin de les faire cesser au plus vite. Nous vous informons sur notre site et mettons à jour l’ensemble des documents officiels. Nous portons votre parole dans les médias, nationaux comme régionaux, en métropole comme outre-mer. Nous n’oublions per-sonne, comme le prouve notre dossier du mois consacré aux personnels administratifs, techniques, de santé et sociaux. Notre première préoccupation demeure la santé des agents, et celle des élèves.
Dans ce contexte exceptionnel, le SNALC n’oublie pas l’ordinaire, sachez-le. Car entre le Grenelle des professeurs, la prime exceptionnelle et le chantier des directeurs d’écoles, la volonté de supprimer la commission permanente dans le second degré, l’alourdissement du programme de grammaire pour l’oral de français, l’enseignement spécialisé, les négociations sur la rémunération et le temps de travail des AESH, le devenir des personnels de santé, les listes complémentaires des concours internes, les mutations post-commissions paritaires, le nouveau conseil d’évaluation des établissements, les états-généraux du numérique, la poursuite sans inflexions de la réforme des trois voies du lycée, nous avons un programme chargé et loin d’être toujours réjouissant. Nous tentons d’obtenir le meilleur, et faisons tout pour éviter le pire
Croyez bien que sur tous ces dossiers et sur de nombreux autres, au SNALC, nous sommes prêts.