Premier degré : situation préoccupante

Article du dossier de presse de rentrée 2024 du SNALC

À l’heure de la rédaction de ce texte, le nom du prochain ministre de l’Éducation nationale n’est pas encore connu. Mais le SNALC n’est pas dupe. Le nom qui figurera – probablement pour quelques mois seulement – sur la porte du cabinet du ministre ne changera pas grand-chose pour la profession pour cette année 2024, alors que la situation de l’école publique empire chaque année un peu plus.

Pourtant, il est vrai que, de l’extérieur, le changement incessant de ministres de l’Éducation nationale depuis deux ans donne l’illusion de dynamisme au sein de l’institution. En réalité, même si l’on annonce à chaque fois de nouveaux objectifs, de nouveaux discours et des améliorations en perspective, les problèmes demeurent. Et de l’intérieur, en revanche, cela ressemble plus à une saga.

Tandis que les ministres se livrent à ce jeu lassant des chaises musicales, les enseignants s’efforcent encore et toujours de maintenir le cap. Mais la pression sur la profession augmente, la situation des professeurs des écoles s’aggrave, leurs conditions de travail se dégradent et certaines difficultés deviennent ingérables.

“Préoccupant” est le mot qui vient à l’esprit pour décrire l’état de l’école aujourd’hui. Même si ce constat est flagrant, il semble échapper totalement à nos dirigeants, davantage préoccupés par des ambitions politiques que par l’avenir d’une profession essentielle en déclin et d’une école sérieusement en détresse.

Lire la suite

Un an après, quel impact du pacte ?

L’annonce de la mesure avait laissé la majorité des PE perplexe. La mise en place du pacte a finalement eu lieu dans la confusion et n’a pas manqué de diviser. Le SNALC dresse une liste non exhaustive de faits constatés.

Dès la rentrée 2023, cette mesure a fait l’objet de communications aberrantes. Alors qu’elle leur était présentée comme participant à leur revalorisation «historique», les PE ont même été mis à contribution afin d’en vanter les mérites par flyer distribué aux parents d’élèves !

Rapidement, des disparités sur la distribution des pactes sont apparues entre circonscriptions, écoles et collègues. On s’est interrogé alors sur la nature des dispositifs éligibles. Ainsi, l’exemple des stages RAN est plutôt éloquent puisque leur mode de rémunération a été laissé au choix du PE par endroits, quand le pacte était imposé ailleurs, pour finalement être proposé en HSE moins bien payées.

L’opacité de la distribution des missions a suscité la méfiance et créé des tensions. L’incitation de certains directeurs à faire signer des pactes pour mettre en place des projets multiples a pu aussi aboutir au surmenage des équipes. Et la possibilité d’accumuler jusqu’à 3 pactes est apparue comme déraisonnable, ces missions multiples ne pouvant s’effectuer qu’au détriment des autres tâches et de la santé.

Lire la suite

Syndicat enseignant