9 mars : instance sanitaire entre Education nationale et Santé

Compte rendu de la réunion du 9 mars 2022
En présence de la secrétaire générale du MEN, du ministère des Solidarités et de la Santé, du président du Haut Conseil de Santé Publique (HCSP)

Situation épidémiologique (ministère des Solidarités et de la Santé et HCSP)

Baisse globale des indicateurs sur la dernière période. On reste à des niveaux élevés de dépistage (même si baisse importante), et le taux de positivité reste autour des 20 % (en prenant en compte le fait qu’on doit confirmer les personnes ayant fait un auto-test positif, donc ces personnes ont de fortes chances d’être positives).

Le R effectif (taux de reproduction) remonte légèrement (0,80), mais est toujours inférieur à 1. Le taux d’incidence se stabilise : il baisse dans les régions métropolitaines sauf en Bretagne et en Normandie. Augmentation aussi en Martinique et à Mayotte. Sur les classes d’âge scolaire, on est toujours à la baisse (légère remontée chez les 20-30 ans).

Diminution des hospitalisations et des patients en soins critiques. Moins de 1500 patients en réanimation → on va pouvoir reprogrammer l’ensemble des soins. Nette diminution des cas pédiatriques sur les 3 dernière semaines.

Le président du HCSP rappelle qu’il faut se méfier des associations et ne pas les transformer en causalité ; se méfier aussi du biais de confirmation. On nous propose une comparaison entre IDF et Nouvelle Aquitaine, qui ont les mêmes zones de vacances, et pourtant ont eu une courbe très différente. Il rappelle que les moins de 10 ans ont un risque inférieur (taux d’incidence moindre) alors même qu’ils sont essentiellement non vaccinés et qu’ils n’ont pas toutes les mesures barrière des autres classes d’âge (par exemple en maternelle).

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La transformation progressive des enseignants spécialisés en personnels-ressources

Depuis la transformation du CAPA-SH en CAPPEI, la logique pour les enseignants spécialisés intervenant en classes ordinaires (coordinateurs d’Ulis, enseignants du RASED, enseignants des classes externalisées des ESMS, et tous à terme) est de les transformer en personnels-ressources. Cette logique qui apparaît dans les textes réglementaires du CAPPEI assigne comme mission, entre autres, aux enseignants spécialisés d’être des personnels-ressources pour les enseignants qui ne sont pas spécialisés et qui accueillent et scolarisent des élèves en inclusion dans leur classe.

Il est logique que les enseignants spécialisés apportent leur concours à leurs collègues. C’est ce qui se pratique déjà depuis longtemps. On ne manquera pas de rire jaune en pensant aux RASED qui ont été peu à peu réduits – voire détruits – et qui assuraient ce rôle dans les écoles. Cette logique se veut maintenant généralisée à tous les enseignants spécialisés et vise plus particulièrement les collègues exerçant en Ulis.

Si cela semble logique et évident, les professeurs des écoles n’ont heureusement pas attendu le ministère pour échanger, travailler ensemble, s’entraider. Mais ici, c’est d’une transformation qu’il s’agit. En effet, le ministère pousse de plus en plus à ce que les élèves d’Ulis soient en inclusion dans leur classe d’âge, le coordinateur jouant alors un rôle de superviseur et de conseiller pour les collègues incluant les élèves. Une évolution qui, pour le ministère, en collège, semble pouvoir aller jusqu’à ce que les élèves soient constamment inclus dans les classes ordinaires, le coordinateur n’enseignant plus ou presque plus, conseillant et intervenant alors auprès des autres enseignants. L’évolution sémantique de « classe Ulis » à « dispositif Ulis » n’est pas anodine pour le SNALC.

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Syndicat enseignant