Sale ère pour nos salaires…

L’évolution du salaire des enseignants en 2022

En 2022, le Ministère de l’Éducation dispose d’une enveloppe de 245 millions d’euros pour revaloriser les salaires des enseignants. C’est très peu au vu des quelque 866 000 enseignants que compte notre pays. Avec un budget aussi contraint, le Ministre a opté pour une augmentation ciblée allant de 684 euros net par an pour les néo-titulaires à 342 euros pour les professeurs ayant atteint le 9ème échelon. Cette « prime d’attractivité » est la seule mesure catégorielle prise en faveur des enseignants. Dégressive, cette prime entraîne une stagnation des rémunérations en milieu et en fin de carrière. Elle ne saurait donc résoudre le problème du manque d’attractivité des métiers de l’enseignement.

D’autres mesures de soutien du pouvoir d’achat prises par le gouvernement concerneront les enseignants. Tous les agents de l’État seront remboursés d’une partie de leur protection sociale complémentaire à hauteur de 15 euros brut par mois, somme forfaitaire par ailleurs soumise aux prélèvements sociaux. Pour percevoir cette somme, les fonctionnaires devront effectivement cotiser à une complémentaire santé.

Enfin, preuve s’il en est du déclassement qu’ils subissent, les agents de l’État seront très nombreux à percevoir l’indemnité inflation de 100 euros mise en place suite au rebond de l’inflation constaté dans notre pays. Pour y prétendre, les agents doivent toucher moins de 2 000 euros net par mois, avant application du prélèvement à la source, soit 2600 euros brut au titre du mois d’octobre 2021. Cette prime, que percevront en tout 38 millions de Français, devrait être versée au mois de janvier aux agents de l’État éligibles.

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Comité technique ministériel du 26 janvier : déclaration du SNALC

Monsieur le Ministre, Mesdames et Messieurs les représentants de l’administration, Mesdames et Messieurs les membres élus du comité,

Au-delà de la seule question de la gestion de la crise sanitaire, le SNALC rappelle que les préoccupations principales des personnels sont la rémunération et les conditions de travail.

Sur la première, la fameuse « revalorisation » promise par le ministre a fait pschit, et n’est « historique » que par sa faiblesse, voire son inexistence pour de très nombreux collègues.

Sur les secondes, la suppression de près de 8000 postes dans le second degré ou l’organisation des PIAL pour les AESH, par exemple, ne vont pas dans le sens de l’amélioration. Les dotations horaires qui sont tombées dans les collèges et les lycées ne permettent clairement pas une amélioration du système scolaire et de la qualité de l’enseignement des élèves : elles constituent au contraire une régression.

Le SNALC appelle donc les personnels à la grève demain, jeudi 27 janvier.

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Syndicat enseignant