Évaluation et carrière : valeur professionnelle ou ancienneté ?

A cause du protocole parcours professionnels, carrières et rémunérations (PPCR) signé en 2015, il n’existe plus ni évaluation annuelle (ancienne note administrative) ni inspections tout au long de la carrière, mais au maximum trois rendez-vous de carrière. Rappelons la liste des signataires de cet accord pour ceux qui ont la mémoire courte ou très sélective : FSU, UNSA, CFDT, CGC, CFTC.

Le ministère et les signataires nous disent régulièrement que le PPCR est un progrès entré dans les moeurs. Dans la réalité, ce sont des grilles qui servent aux services des DASEN, recteur ou ministre pour établir une appréciation finale. Celle-ci est utilisée dans le peu qu’il reste d’avancement accéléré en classe normale : gain d’un an pour les changements d’échelon du 6° au 7° et du 8° au 9°. Il est donc difficile de sortir de la cadence unique prévue par le protocole PPCR.

Pour le grade hors classe, l’appréciation peut retarder une promotion de plusieurs années. Presque deux tiers des promus selon le corps et l’affectation le sont avec une appréciation excellente ou très satisfaisante mais cela ne signifie pas que l’appréciation suffit. L’ancienneté reste déterminante : les personnels au 11° échelon et dans la dernière année du 10° restent la majorité des promus.

Les défenseurs de ce système auquel le SNALC s’est toujours opposé, affirment que l’évaluation des enseignants doit être décorrélée de tout avancement ou promotion et que tous doivent avancer selon un rythme unique. Ce sont les mêmes qui ont versé des larmes de crocodiles lorsque, conséquence logique du PPCR, la réforme de la fonction publique a réduit les compétences des CAP. Comprenne qui pourra…

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25 janvier : nouvelle instance sanitaire entre Education nationale et Santé

Compte rendu de la réunion du 25 janvier 2022
En présence du directeur de cabinet, de la secrétaire générale et de la conseillère sociale du MEN, du ministère des Solidarités et de la Santé (responsable de la coordination), du président du Haut Conseil de Santé Publique (HCSP)

Installation

Instance annoncée par le premier ministre le 13 janvier, qui se réunira tous les 15 jours. Instance déclinée au niveau académique (tous les 15 jours, avec un représentant de l’ARS) et au niveau départemental.

L’avis du SNALC

Le SNALC participe à cette instance dans le but que la réalité du fonctionnement de nos écoles et établissements soit prise en compte dans la stratégie globale de lutte contre la pandémie. La rentrée de janvier a clairement montré que l’organisation de notre travail n’était pas un élément central dans les décisions qui avaient été prises.

Le SNALC sera donc là pour porter 3 exigences :

  • transparence → sur les éléments scientifiques, sur les passages de niveaux dans les protocoles…
  • écoute → les changements ne doivent pas descendre sans avoir été expertisés au préalable par les syndicats représentatifs, afin de juger de la faisabilité de leur mise en œuvre et de l’impact qu’ils peuvent causer sur les conditions de travail des personnels comme des élèves ;
  • respect → respect d’un délai incompressible pour mettre en œuvre un changement de protocole, reconnaissance financière envers l’ensemble des personnels.
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Mouvement intra-départemental des enseignants du premier degré : Evolution ou involution ?

En 2022, le mouvement intra-départemental est une fois de plus appelé à changer. L’administration annonce une modernisation de l’outil visant à sa stabilisation. Il s’agira prétendument d’une évolution fonctionnelle. Le SNALC a appris à se méfier de ce que l’administration décrit comme un progrès et dont les dégâts collatéraux ne manqueront pas de se faire sentir sans tarder.

Des nouveautés…réchauffées

Avant, il y avait les MUG et les zones infra. Mais ça, c’était avant. Les « vœux groupes » remplaceront les vœux géographiques / vœux larges. Cette évolution fonctionnelle débouchera sur une distinction entre les vœux simples ou précis et les vœux groupes. Cela permettra la saisie potentielle des mêmes vœux pour les participants obligatoires et non obligatoires. Jusque-là, rien de bien transcendant.

Pour les parents isolés, la bonification sera forcément inférieure à une priorité légale. Les difficultés de la vie ne seront, une fois de plus, pas prises en compte. Concernant les sortants, ils seront toujours affectés en fonction de leur rang au concours.

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Syndicat enseignant