Point sur la situation sanitaire : 19 janvier 2022

Réunion du 19 janvier 2022 en visioconférence
Compte rendu du SNALC publié le 19 janvier 2022
En présence du ministre, du directeur de cabinet, de la directrice adjointe et de la conseillère sociale.

Suite à la large grève du 13 janvier dernier, le premier ministre a fait un certain nombre d’annonces, dont cette réunion sert à assurer le suivi. Pour le SNALC, ces annonces ne sont pas en mesure de répondre à la situation actuelle, car leurs effets ne sont pas immédiats et sont insuffisants, voire nuls sur certains points (qualité de l’air…).

Le SNALC continue de dénoncer le manque d’action du gouvernement pour son école, alors même qu’avec de nombreuses autres organisations, il expose les problèmes et propose des solutions depuis plus d’un an et demi. À ce jour, aucun collectif budgétaire n’a été débloqué pour adapter structurellement l’École à la réalité de la situation sanitaire, et pour faire de l’ « école ouverte » quelque chose de construit et de réfléchi, et non un simple mantra politique qui exaspère les personnels.

Puisque de nouvelles instances de dialogue doivent voir le jour, le SNALC exige qu’elles soient soumises à trois impératifs :

  • transparence → sur les éléments scientifiques, sur les passages de niveaux dans les protocoles…
  • écoute → les changements ne doivent pas descendre sans avoir été expertisés au préalable par les syndicats représentatifs, afin de juger de la faisabilité de leur mise en œuvre et de l’impact qu’ils peuvent causer sur les conditions de travail des personnels comme des élèves ;
  • respect → respect d’un délai incompressible pour mettre en œuvre un changement de protocole, reconnaissance financière envers l’ensemble des personnels, dont l’investissement et la fatigue sont mentionnés par le premier ministre lui-même.

Au vu de la situation, le SNALC met en débat dès demain dans ses instances sa participation à la grève interprofessionnelle du 27 janvier.

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Évaluation d’école ★☆☆☆☆ (1/5)

Le ministère de l’Éducation nationale avait annoncé à la toute dernière ligne des 120 pages de son dossier de presse de rentrée la mise en place d’un nouveau dispositif : l’évaluation d’école.

En effet, l’évaluation des enseignants étant limitée par le PPCR à trois rendez-vous dans la carrière, le regard de l’institution sur l’école et son fonctionnement a été fortement restreint. Le ministère a donc réagi en conséquence…

Ainsi, initiée l’an passé dans le 2nd degré, cette nouvelle pratique débarque dans nos écoles cette année sous forme d’expérimentation.

A terme, chaque école sera évaluée tous les 5 ans. Cette évaluation se déroule en deux temps. En premier lieu se tient une auto-évaluation qui questionne et inquiète. L’école y est considérée au sens communauté éducative, l’auto-évaluation mobilisant « l’ensemble des acteurs » : directeur, personnels de l’État et de la collectivité, autorités de rattachement, autres partenaires et « usagers » (élèves et parents).

Les modèles de questionnaires pour les parents sont édifiants et dignes d’une enquête de satisfaction de grande enseigne : « Etes-vous satisfaits de… » ou « Donnez-nous votre avis en 5 minutes »

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Grève : non, « les syndicats » ne sont pas satisfaits !

Le SNALC a appelé et participé à la grève massive de l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale ce jeudi 13 janvier, ainsi qu’à l’audience présidée par Jean Castex le soir même. Le fait même que le Premier ministre nous ait reçus est une preuve de l’importance de notre mouvement et que le gouvernement prend enfin au sérieux notre capacité de mobilisation, qui était à la hauteur de son mépris jusque là affiché. Il aura fallu que nous en venions à la grève pour qu’enfin, un début d’écoute apparaisse sur des problèmes que nous dénonçons collectivement depuis parfois plus d’un an et demi. Néanmoins, nous ne sommes toujours pas convaincus par les explications de fond sur les incohérences du protocole sanitaire à l’École, qui impose des contraintes très pénibles aux enseignants comme aux élèves sans offrir de garanties réelles sur son utilité, puisque visiblement le discours gouvernemental est que de toute manière, on se contamine tout le temps et partout.

Le SNALC l’a clairement dit au Premier ministre : les personnels n’ont pas fait grève uniquement pour quelques masques FFP2. La raison principale de cette large colère était avant tout le manque de respect envers les personnels, qui s’est aggravé avec la crise sanitaire, mais dont les racines sont à chercher bien avant le début de cette crise.

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Syndicat enseignant