Le mot du président : la rentrée des casses

Après une année 2020-2021 très dure, nous avions toutes et tous besoin de souffler un peu.

Il ne s’agit pas uniquement de la gestion erratique et pénible de la pandémie — souvenons-nous des belles promesses sur la vaccination prioritaire des personnels, ou encore des auto-tests à réaliser en établissement — mais bien de la casse continuée d’éléments de notre système éducatif.

Après les attaques violentes contre le paritarisme des années précédentes, il ne manquait plus que d’attendre la fin de l’année scolaire pour s’attaquer au baccalauréat. Un petit coup de Pierre Mathiot au Sénat pour tester la température de l’eau, accompagné de l’inénarrable SNPDEN, le syndicat des personnels de direction qui vous veut du bien (au ministère, pas aux personnels) ; un simulacre de dialogue alors que les décisions sont déjà prises ; et on finit par l’habituelle communication orwellienne, en disant « bonjour à l’expression des passions, aux approfondissements, à l’exigence ». À deux doigts de nous expliquer que ce n’est pas moins de bac, mais mieux de bac… Il faut dire que depuis que l’on a lu le ministre indiquer qu’ « en ouvrant techniquement et psychologiquement les chakras, nous créons les possibilités d’une transformation autoréalisée du système », on se demande si c’est encore Jean-Michel Blanquer qui communique, ou bien Skippy le grand gourou.

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GT Directeur d’école du 2 juillet : il y a comme un hic !

Compte rendu

Thème

Autonomie des directeurs d’école dans la gestion des 108h.

L’essentiel

Les intentions du ministère :

  • Trois leviers d’autonomie possibles : le découpage horaire des 108h, leur organisation et leurs contenus.
  • Donner au directeur par délégation de compétences ou d’autorité académique, la possibilité de transformer des heures d’APC en heures de formation (en plus des 18 heures) répondant aux besoins de l’institution. Le plafond de formation serait de 30 heures.
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Indemnité de résidence : la faute cachée de la république

L’indemnité de résidence, qui est de 3% du traitement brut dans certaines communes, de 1% dans la plupart d’entre elles, n’existe pas dans un grand nombre de communes et même de départements.

Son histoire remonte à la guerre marquée par des bombardements et des combats qui avaient détruit d’innombrables logements au point qu’après la guerre, on institua ici et là l’indemnité de résidence pour compenser les prix plus ou moins élevés des loyers en attendant la fin de la crise du logement. La France fut ainsi divisée en une douzaine de zones et en autant d’indemnités. Mais au fur à et mesure des années, l’indemnité fut intégrée au traitement à l’exception des zones citées plus haut.

Son montant ne correspond plus du tout à l’actualité : qui peut croire que le coût de la vie est moins élevé à Nice (zone à 1 %) qu’à Toulon (zone à 3 %) ? ou qu’il est moins élevé à Brignoles (0 %) ? Pourtant, malgré les nombreuses démarches du SNALC, y compris au cours de la présente année scolaire, rien ne bouge. Et l’inégalité entre les Français continue malgré la fière devise de la République.

La dernière réponse ministérielle date de l’an 2000, il y a 20 ans ! « Une réforme du dispositif de l’indemnité de résidence apparaît souhaitable car le dispositif actuel s’appuie sur un zonage qui date de l’après-guerre et ne correspond plus à la situation économique actuelle. En outre, son caractère proportionnel au traitement ne répond pas totalement aux enjeux d’équité en termes de coût de la vie, et en particulier de coût du logement. Une réflexion va être engagée sur ce sujet. » « Mais dans l’attente, il convient donc de s’en tenir au dernier reclassement des communes indiqué dans la circulaire FP/7 n° 2000- Budget 2B n° 01-350 du 14 mai 2001 relative à la modification des zones d’indemnité de résidence, prenant en compte les modifications intervenues d’une part dans la composition des agglomérations urbaines lors du recensement de mars 1999 et d’autre part dans la composition des agglomérations nouvelles entre le 1er janvier 1991 et le 1er janvier 2000. »

Le SNALC engage donc de nouvelles démarches pour que ces inégalités soient enfin effacées.

Syndicat enseignant