Médecine de prévention : changer le pansement plutôt que penser le changement

Le problème notoire du manque de médecins de prévention et par là-même l’absence d’une réelle médecine du travail perdurent. C’est pourquoi notre ministère a mis en place en janvier 2021 de nouvelles mesures en faveur de la santé des personnels. Ces mesures, censées être « expérimentales », retiennent vivement l’attention du SNALC. En effet, si l’effort est louable, les moyens mis en œuvre restent des plus limités et certains nous laissent pantois.

Trois axes principaux sont ainsi visés :

  • Un appui dans l’accès aux soins,
  • L’amélioration de l’offre de soins en santé mentale,
  • Le développement de la santé au travail.

Un appui dans l’accès aux soins

Les enseignants concernés par cette mesure seront prioritairement ceux qui sont dépourvus de médecin traitant ou rencontrant des difficultés d’accès à des médecins spécialistes.

Ainsi, l’accès à des centres médicaux et dentaires avec un grand choix de consultations en médecine générale, médecine spécialisée et en soins et chirurgie dentaire sera développé. Ces prestations seront délivrées sans reste à charge pour les professeurs des écoles, dans le cadre d’un panier de soins pour l’optique, l’audition, l’orthodontie et l’implantologie dentaire.

L’initiative est intéressante mais elle se limite malheureusement aux seules académies de Créteil, Lyon, Nancy-Metz, Nice, Paris, Strasbourg et Versailles.
Pour les autres, il faudra se contenter d’un accès privilégié à la téléconsultation.

Cependant, même si la téléconsultation a connu un formidable essor en ces temps de pandémie, les possibilités de l’écran atteignent vite leurs limites lorsqu’il s’agit de traiter une rage de dents par exemple…

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Vaticiner, Vaticiner, Vaticiner

Le SNALC exige un calendrier de vaccination clair pour les personnels de l’Éducation nationale volontaires. Nous ne sommes pas des outils de communication politique : nous sommes des agents de l’État qui assurons une mission essentielle, au contact d’un public nombreux, pour lesquels le Président de la République a posé une « stratégie de vaccination spécifique ». Celle-ci doit donc clairement déroger au calendrier vaccinal général et débuter fin avril, comme le Président l’a déclaré lui-même, et ce pour l’ensemble des collègues volontaires. Les prises de rendez-vous doivent ainsi pouvoir se faire dans les quinze prochains jours. Toute autre façon de procéder sera perçue comme une insulte à l’égard de nos professions, doublée d’un mensonge d’État.

Par ailleurs, il n’aura échappé à aucun collègue que la discontinuité pédagogique est hélas la règle plutôt que l’exception cette semaine. Le SNALC a clairement fait remarquer que les problèmes de connexion avaient lieu aux horaires d’affluence et que leur cause principale était donc évidemment une incapacité technique à gérer cette affluence, que ce soit sur les ENT ou sur les classes virtuelles. Cela n’est pas surprenant, puisque le manque d’anticipation a été la règle dans notre ministère depuis juillet dernier et que l’on n’a pas préparé l’hypothèse d’un retour généralisé au distanciel. Le ministre doit arrêter d’accuser tout le monde alors qu’il est le premier responsable de la situation actuelle.

À propos d’anticipation, le SNALC signale que l’organisation de la réouverture espérée de nos écoles, collèges et lycées aux dates prévues ne pourra se faire correctement sans un travail important qu’il aurait déjà fallu entamer cette semaine. Le SNALC rappelle que la fermeture ayant été décidée pour des raisons sanitaires, la réouverture doit forcément être conditionnée à des critères sanitaires et s’accompagner d’un protocole au moins aussi strict que celui qui prévalait avant la fermeture.

Syndicat enseignant