Une école de la confiance ? À certaines conditions, oui

L’école de la confiance est devenue une marque déposée. Et surtout un outil de communication d’un ministre ayant le sens de la formule, rarement magique. La bienveillance n’est que trop rarement appliquée à ceux qui œuvrent en ses murs : les professeurs des écoles. Elle est pourtant exigée, mais sans contrepartie.

Observatoire aveugle

Jamais notre profession n’aura été autant observée. Notre ministre de l’observatoire devrait enlever ses œillères et tirer les conclusions évidentes pour tous. Afficher la volonté de reconnaître nos compétences et vouloir renforcer notre légitimité face à la communauté éducative ne suffit pas. Sur le terrain, les déclinaisons de cette volonté vont à contre-courant de la finalité exprimée. Quand cessera-t-on de réduire les enseignants à de simples membres de la communauté éducative ? Par leurs savoirs et leur savoir-faire, ils sont des experts, et à l’école leur parole devrait primer sur celle des parents. Dans les faits – et c’est un comble – les enseignants en sont réduits à écouter, et parfois à devoir suivre, les directives des parents et/ou les injonctions de supérieurs hiérarchiques n’ayant jamais eu de classe. Nous sommes entre le marteau et l’enclume, les mains liées dans le dos.

Dialogue et bouchons de cire

Quand notre ministre prétend entendre les enseignants et leurs problématiques, il serait opportun de commencer par retirer les bouchons de cire afin d’écouter l’avis des élus des personnels, qui sont les plus au fait des besoins de la profession. Force est de constater que le dialogue social n’est plus qu’un monologue médiatique.

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Le SNALC appelle à la grève le 26 janvier

Après consultation de ses instances, le SNALC a décidé d’appeler à la grève le 26 janvier prochain, se joignant ainsi à un appel intersyndical déjà large.

Pour le SNALC , la question de la rémunération et des conditions de travail des personnels n’a toujours pas fait l’objet d’engagements à la hauteur des enjeux. Nous ne pouvons nous contenter de paroles, et rappelons notre exigence d’une loi de programmation pluriannuelle entraînant une augmentation significative de la rémunération de tous les collègues et ce, sans contreparties.

En plus de l’appel général qui concerne l’ensemble des personnels, le SNALC se joint à l’appel spécifique sur la voie professionnelle. Il affirme également son soutien aux actions entreprises en janvier pour et par les assistants d’éducation. Il porte aussi les revendications des CPE et celles des professeurs documentalistes, dont beaucoup sont dans l’action ce jour. Il continue de défendre les rémunérations et les conditions de travail des AESH.

Afin de couvrir l’ensemble des collègues, le SNALC dépose un préavis de grève à partir de la rentrée de janvier et couvrant toute la période jusqu’au 6 mars, pour prendre aussi en compte les académies d’outre-mer.

Le SNALC n’oublie pas la situation sanitaire du pays, que l’actualité du jour vient clairement nous rappeler. En fonction de son évolution, le SNALC se réserve la possibilité de ne pas appeler à manifester.

Syndicat enseignant