Lecture, écriture, calcul : une polémique injustifiée
Depuis des années, les enquêtes comme PISA ou PIRLS mettent en lumière les résultats de plus en plus alarmants de nos élèves. Chaque année, les professeurs médusés constatent que le niveau baisse, contrairement à ce qui est régulièrement annoncé par certains politiques et illusionnistes médiatiques. Pour rassurer la société, les parents et les élèves, les exigences sont systématiquement revues à la baisse, les échecs sont occultés et les élèves préservés de toute remarque négative. À l’image de l’école des fans, l’enseignant est devenu un Jacques MARTIN qui annonce que tout le monde a gagné, sous vos applaudissements. Cela a donné bonne conscience et a fait se gargariser pendant des années ceux qui aujourd’hui s’insurgent en refusant d’admettre leur responsabilité dans la triste réalité des enquêtes de l’OCDE. «Ce n’est pas vrai !» nous dit-on encore. « L’école va bien! ». Comment peut-on à ce point nier une réalité constatée de tous et prouvée par les multiples enquêtes ?
Une certaine vision de l’équité et de l’égalité a inspiré des recherches et des études, des conférences de consensus, des colloques de la bonne parole. Les résultats souvent infondés de ces travaux ont engendré, d’année en année, un éparpillement des méthodes et des conternus. On en a oublié l’essentiel. Et paradoxalement, ce sont les élèves les plus en difficulté qui passent à côté des apprentissages fondamentaux, car les élèves les plus favorisés ont la chance de pouvoir en bénéficier en dehors de l’école.
Malgré cela, certains conservateurs veulent maintenir ce rythme incessant de changements de politique éducative fondés sur des idéologies pédagogiques. D’autres, comme le SNALC, préfèrent, pour tous les élèves, l’efficacité d’une pédagogie explicite centrée sur les fondamentaux qui a fait ses preuves, et que chacune et chacun peut librement adapter.
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Se débarrasser des syndicats pour mieux « manager » les personnels
Le SNALC a pris connaissance avec effarement du projet et des propositions du ministre de la Fonction publique visant à exclure les syndicats de la quasi-totalité des instances où est examinée la carrière des personnels : mutations, promotions d’échelons, de corps et de grade, titularisations…
À quelques mois des élections professionnelles, ce projet présenté à la fonction publique le 25 mai annonce de façon décomplexée l’objectif de « suppression du paritarisme », à l’exception éventuelle des instances disciplinaires. Ces dernières seraient par ailleurs durcies avec une nouvelle sanction, l’exclusion temporaire, pour le premier groupe et le transfert de sanctions du 2e groupe vers le 1er groupe.
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