Le 17 juin 2019, le SNALC appelle à la grève dans le premier et dans le second degrés.

Le dialogue social est en danger. Nous sommes arrivés à un point de non écoute de la profession et le projet de loi sur la fonction publique devrait contribuer à étouffer bien plus encore la voix des syndicats, en réduisant le pouvoir des CAP, en fusionnant les CT et les CHSCT.

L’ensemble de la profession est paupérisé. Le pouvoir d’achat s’amenuise d’année en année. Le changement d’échelon ne suffit pas à compenser l’infériorité de nos salaires au regard de ceux des professeurs des autres pays de l’OCDE, ni celle au regard des autres agents de catégorie A dans la fonction publique d’État.

Cette grève du 17 juin constitue un fort signal d’alarme. C’est une date nationale, symbolique, qui correspond aux premières épreuves écrites du baccalauréat, sur laquelle premier et second degrés peuvent s’unir et obliger le ministre à entendre notre première revendication à tous : la rémunération.

Notre ministre en appelle à notre responsabilité et à notre professionnalisme pour minimaliser l’éventualité d’une grève le 17 juin ? Renvoyons-le devant ses responsabilités de ministre des professeurs, comme il aimait à se présenter. Tous les professeurs lui envoient une alerte sociale. Rejetons cette pseudo école de la confiance, cette réforme du lycée et cette Loi Blanquer qui ne présentent aucune avancée significative. Mobilisons-nous : notre profession est en danger.

Mouvement premier degré : erreur 404

Le SNALC dénonce la catastrophique mise en œuvre de l’application MVT1D qui gère le mouvement intra-départemental. Il aurait été préférable que l’application soit testée suffisamment en amont, l’année précédente, et à grande échelle, plutôt qu’elle soit livrée dans la précipitation aux professeurs qui ne sont pas des bêta-testeurs.

Le SNALC s’étonne qu’à l’époque où l’on nous vante l’intérêt du numérique pour les élèves, l’Éducation nationale ne soit pas en mesure de se doter de logiciels fiables pour les personnels. On ne peut pas dire que l’Éducation nationale soit un modèle du genre en termes d’informatique.

On se souviendra d’ailleurs du projet SIRHEN qui a coûté 323 millions d’euros avant d’être avorté. À moins grande échelle, à chaque élection, à chaque mouvement, à chaque saisie, des serveurs saturent, des logiciels plantent et des connexions sautent.

Les mises en œuvre à la va-vite suite à des décisions ministérielles précipitées et un dialogue social qui s’en trouve souvent bafoué ne cessent de se répéter. Le SNALC est scandalisé que ce soit une fois de plus les personnels qui subissent les conséquences de choix ministériels préjudiciables.

Ces problèmes informatiques ont des incidences sur les services administratifs, submergés de travail supplémentaire chronophage pour rattraper la chose. Nous pouvons d’ores et déjà craindre que ces bugs aient des incidences sur les nominations de certains collègues. Le SNALC restera attentif à la suite des événements.

Syndicat enseignant