Vers une autre direction

L’actualité du moment est marquée par les décrets autour de la direction d’école qui commencent à voir le jour. Ces décrets d’application inquiètent le SNALC depuis les prémices de la loi Rilhac, même s’il reconnaît volontiers que les écoles de grande taille puissent avoir besoin d’un mode gestion semblable à celui de petits collèges de taille similaire. Pour autant, les structures premier degré de plus de 20 enseignants représentent une toute petite partie des écoles et la majorité d’entre elles a besoin avant tout d’une vraie cohésion dans les équipes pour fonctionner. Et cela s’annonce mal.

C’est pourtant bien une autorité dite « fonctionnelle » qui sera donnée à tous les directeurs et directrices pour leur permettre d’assurer « le bon fonctionnement de l’école ». Cette autorité les obligera, souvent malgré eux, à faire des choix qui influeront forcément sur les conditions de travail quotidiennes des équipes. Alors que bon nombre d’enseignants, directeurs ou adjoints, nous écrivent déjà pour nous faire part de relations très tendues entre collègues, on imagine l’ampleur des tensions et conflits qui vont s’installer sous peu dans certaines écoles.

Mais quel sera réellement le pouvoir du directeur d’école ? Cela reste encore et toujours flou. Déjà ci et là, des propositions de lois tendent à donner un pouvoir (hiérarchique) au directeur de l’école, qui lui permettrait d’évaluer ses collègues par exemple. Sans aller jusqu’à imaginer qu’il pourrait être demandé à un directeur de donner des appréciations « à consolider » ou « excellent » à des collègues de son école, nul doute que l’autorité dite fonctionnelle obligera ces mêmes directeurs à « recadrer » d’une manière ou d’une autre des collègues qui ne suivraient pas ses directives.

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Aménagements d’assiduité en maternelle : le ministère retire enfin ses œillères 

Avec l’obligation d’instruction dès l’âge de 3 ans instaurée en 2019, les aménagements d’assiduité en petite section ont vu le jour. Supposée combattre l’échec scolaire, cette obligation s’avérait parfois contre-productive, pour ne pas dire maltraitante, en imposant aux parents de mettre leur(s) enfant(s) de petite section à l’école tous les après-midis.

Le SNALC avait pourtant indiqué au ministère la nécessité de ne pas imposer l’école l’après-midi à des enfants de 3 ans, qui, pour certains, ne sont toujours pas propres durant la sieste et qui, pour d’autres dorment, bien mieux à la maison dans leur lit que dans un dortoir collectif, avec tous les désagréments que cela suppose. Mais que nenni. Il fallait imposer presque coûte que coûte cette obligation de venir à l’école, même si l’après-midi en petite section est en partie consacré à la sieste. Les apprentissages liés à la sieste à l’école (habillage, déshabillage, développement de l’autonomie, etc.) et les enseignements des après-midis en petite section sont indéniables. Pour autant, le SNALC avait mis en avant l’importance du respect à la fois des familles – et des enfants – pour une première scolarisation et de la professionnalité des équipes pédagogiques quant à l’opportunité de venir tous les après-midis à l’école.

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100e congrès national : Le SNALC en confiance élit son nouveau Bureau national

Le SNALC, syndicat représentatif de tous les personnels de l’Éducation nationale, s’est réuni à Strasbourg du 22 au 26 mai 2023 pour son 100e congrès national.

Jean-Rémi Girard, professeur agrégé de lettres et président national depuis mai 2018, a été reconduit pour quatre ans dans ses fonctions à l’unanimité. Il sera secondé dans sa tâche par ses trois vice-présidents : Marie-Hélène Piquemal, Toufic Kayal, reconduits dans leurs fonctions, ainsi que Maxime Reppert, président du SNALC de Dijon, nouvellement élu.

Le bureau national, d’une grande stabilité, compte 21 membres ; il s’est féminisé avec l’élection de quatre nouveaux responsables dont trois femmes :

  • Élise Bozec Baret, responsable du CNED, sur le secteur des conditions de travail et du climat scolaire ;
  • Valérie Lejeune Lambert, membre du CSE, pour l’enseignement professionnel ;
  • Solange de Jésus, présidente du SNALC de Nancy-Metz, sur le secteur des Valeurs de la République ;
  • Lucien Barbolosi, président du SNALC de Corse, pour les personnels BIATSS.

À l’occasion de ce Congrès, le président national est revenu sur les valeurs fondamentales du SNALC, notamment son attachement à l’école républicaine et à la mission de transmission des savoirs, que ce soit dans le premier degré, dans le second degré ou dans le supérieur, dans le respect de la liberté pédagogique. Ces valeurs sont aussi, avec la revalorisation et la restauration du respect de nos métiers, les luttes quotidiennes du syndicat.

Syndicat enseignant