Réunion multilatérale du 25 août 2021
Compte rendu du SNALC
En présence du directeur de cabinet et de la conseillère sociale.
En introduction, le SNALC rappelle que la communication ministérielle par voie de presse, sans écrire aux personnels, n’est pas à la hauteur de sa fonction.
La rentrée 2021, le protocole
Les décisions sur les DROM seront annoncées dans la journée.
Rappels sur le protocole. Dans le premier degré, un cas = fermeture de la classe. Dans le second degré, on « réactive le contact tracing » et on fonctionne comme en population générale.
Des opérations de sécurisation ont été entreprises au niveau du CNED.
Sur les niveaux de protocole, le ministère ne donne pas de seuil, car la situation locale est appréciée au regard d’une combinaison de facteurs.
Un nouveau point sanitaire se tiendra juste après la rentrée, et ils auront lieu régulièrement.
L’avis du SNALC
Le SNALC rappelle l’absence d’investissements dans l’Éducation nationale depuis le début de la pandémie, que ce soit en termes humains ou en termes de matériel.
Le SNALC exige que les différents niveaux du protocole soient mis au regard d’indicateurs scientifiques. Il doit y avoir transparence : on doit savoir à quel type de situation sanitaire correspond chaque niveau. Sinon, c’est juste de la communication. Il est par exemple surprenant d’avoir un protocole identique à celui de l’an dernier au primaire, et même moins contraignant.
Le SNALC indique que la situation de la gestion des cas contacts au collège et au lycée est de moins en moins compréhensible, et de moins en moins applicable. Le principe de précaution voudrait que l’on appliquât la même règle partout : fermeture de la classe pour 7 jours au premier cas avéré. Il n’est notamment pas normal que la doctrine soit moins contraignante en 6e qu’au primaire, alors que les élèves sont pareillement non vaccinés.
Le SNALC signale que la vérification du statut vaccinal via une attestation des parents est délirante. On ne peut pas fonctionner ainsi, et on a l’expérience de l’an dernier sur le fait que certains parents (minoritaires) ne déclarent pas la vérité.
Le SNALC demande qu’un document écrit soit transmis à l’ensemble des cadres pour rappeler qu’un enseignant qui fait cours en présence n’a pas à faire cours à distance aux élèves qui seraient chez eux.
Le SNALC rappelle que la gestion des cantines ne semble toujours pas améliorée par rapport à l’an dernier, et que d’une collectivité locale à l’autre, les mesures prises sont très différentes.
Le SNALC a bien pris note des annonces à venir sur les DROM, où la situation est globalement critique (échange sur la question de la position de la rectrice de Guadeloupe, où l’analyse du ministère n’est pas la même que celle des médias). Il rappelle que la rentrée à la Réunion s’est effectuée dans une situation sanitaire difficile, et qu’il n’y a pas eu d’explication scientifique au choix du niveau 2.
La vaccination, les personnels
On est à 38% de vaccination complète chez les jeunes éligibles. On espère 60% de première dose à la rentrée. L’objectif est d’avoir le maximum d’élèves vaccinés avant la Toussaint : centres permanents qui existent déjà, centres éphémères, voire à l’intérieur de l’établissement. Une communication à destination des élèves et des familles est prévue. Ce sont les équipes mobiles des ARS qui seront à la manœuvre sur les actes médicaux et l’encadrement. Pour quelques mois, des postes d’assistance éducative exceptionnels sont prévus (680 ETP). Il n’y a pas de « sortie scolaire » vaccinale : s’il y a à déplacer des élèves, le ministère peut venir en appui financier.
La DGRH fera des propositions sur une forme d’étude d’impact de la pandémie sur les personnels.
Sur les masques, on reste sur des masques grand public. 300 000 masques « transparents/inclusifs » vont être livrés.
Il y aura des précisions sur les personnels qui pourraient relever d’une vaccination obligatoire (type qui exercent dans des instituts médicaux, etc).
La Foire aux questions sera publiée cette semaine, notamment sur la question des personnels vulnérables.
L’avis du SNALC
Le SNALC rappelle que pour lui, le pass sanitaire n’a pas de sens à l’école, fréquentée à + de 90% par des élèves. Il a bien pris note qu’il n’était pas prévu de l’appliquer.
Le SNALC insiste sur la mise en place d’une campagne vaccinale qui ne désorganise pas (ou le moins possible) le fonctionnement des établissements. On note que l’aspect pratique ne revient pas aux personnels de l’Éducation nationale, ce qui nous va.
Le SNALC demande quel cadre est prévu pour les personnels à risque, actuellement en ASA.
La politique des tests, le dépistage
La doctrine a été réajustée avec les autorités de santé. Sur le premier degré, a minima 600 000 tests par semaine. Sur le second degré, il y aura ciblage sur les zones de circulation active, les clusters.
L’avis du SNALC
Le SNALC demande ce qui est considéré comme une « circulation active » du virus. Actuellement, le taux d’incidence moyen en France est supérieur à 200 : n’y a-t-il pas « circulation active » sur l’essentiel du territoire ?
Y’a-t-il retour des autotests ? Pour les personnels ? Pour les élèves ? Selon quelles modalités ?
Enfin, le SNALC demande le retour sur les études scientifiques qui ont été annoncées et menées l’an dernier dans le système scolaire.