Il sera bientôt fréquent de rencontrer dans toutes les écoles plusieurs catégories d’enseignants : les professeurs titulaires, stagiaires, contractuels ou «alternants».
Les stagiaires peuvent avoir plusieurs dénominations selon les académies : PES (professeurs des écoles stagiaires), EFS (enseignants fonctionnaires stagiaires), PFSE (professeurs fonctionnaires stagiaires étudiants), etc. Quelle que soit leur dénomination, les stagiaires, après avoir réussi le CRPE, se retrouvent en responsabilité d’une classe à mi-temps.
Depuis plusieurs années, l’Éducation nationale fait appel à des contractuels pour combler le manque de remplaçants. Avec l’épidémie de covid-19, de nombreux contractuels ont dû être recrutés en urgence pour remplacer les PE vulnérables, et pallier une fois de plus le manque de titulaires remplaçants. Ces contractuels, sans aucune formation pédagogique, ont été nommés sur un poste, peu importe le niveau de classe.
Avec la réforme de la formation initiale, l’école primaire verra l’arrivée généralisée des « alternants» : des étudiants de M1 ou M2 qui enseigneront, sans période d’essai, après avoir signé un contrat pour une durée de douze mois consécutifs.
Afin de tenir compte du caractère transitoire de l’année 2020-2021, le CRPE se passant désormais en fin de M2, quelques étudiants de M2 deviendront des contractuels alternants à la rentrée 2021, chaque académie disposant d’un nombre limité de contrats. Ces contrats seront signés pour 1/3 de temps d’enseignement, plaçant les alternants sur des classes dont le titulaire sera déchargé à 1/3 temps, c’est-à-dire des PEMF et des directeurs d’école de 8 classes. Le SNALC dénonce formellement la décharge d’un directeur par un étudiant de Master – excepté sur la base du volontariat – les directeurs ayant besoin de remplaçants chevronnés opérationnels.
Pour le SNALC, les avantages de cette réforme de la formation initiale sont clairs pour notre ministère : économie de postes et titularisation repoussée d’une année, avec le CRPE en fin de M2.