Le SNALC a pris connaissance avec effarement du projet et des propositions du ministre de la Fonction publique visant à exclure les syndicats de la quasi-totalité des instances où est examinée la carrière des personnels : mutations, promotions d’échelons, de corps et de grade, titularisations…
À quelques mois des élections professionnelles, ce projet présenté à la fonction publique le 25 mai annonce de façon décomplexée l’objectif de « suppression du paritarisme », à l’exception éventuelle des instances disciplinaires. Ces dernières seraient par ailleurs durcies avec une nouvelle sanction, l’exclusion temporaire, pour le premier groupe et le transfert de sanctions du 2e groupe vers le 1er groupe.
Le SNALC dénonce une attaque invraisemblable contre les droits des personnels. La disparition du paritarisme, garantie d’équité, de respect et de protection des droits et intérêts des agents, dans une époque où les abus et pressions ne cessent d’être dénoncés, où les conditions de travail ne cessent de se dégrader, s’ajoute aux annonces sur le renforcement du pouvoir des « managers locaux » et la fusion des académies. C’est un pas immense que s’apprête à faire le ministère vers la fin du statut du fonctionnaire.
Pour le SNALC, il ne s’agit plus de « moderniser le dialogue social » mais simplement de le supprimer et détruire le concept historique d’organisation de défense des intérêts des salariés.
Le SNALC appelle chaque agent à mesurer la gravité de ces annonces et à se mobiliser pour la protection des statuts des fonctionnaires, de leurs instances de représentation et de défense et, au-delà des questions individuelles, pour la sauvegarde de L’École républicaine.