Alors que nous vivons une rentrée des classes unique, la différence entre les discours et les actes est de plus en plus intenable. Côté pile, tout va très bien, nous sommes préparés à tout, « cette rentrée s’est passée dans la joie » (sic). Côté face, nous attendons toujours nos outils de travail informatiques, souvent nos masques, et la dégradation très réelle de la situation sanitaire n’a clairement pas été anticipée.
Le ministre a évoqué un protocole « plus strict » dans les médias, gardé secret pour le moment : s’il existe réellement, il n’est pas sérieux que les organisations syndicales représentatives ne soient toujours pas informées de son contenu.
Depuis le mois de juin, le SNALC a alerté le ministère sur les insuffisances des mesures envisagées. Nous avons remonté de façon objective et constructive les difficultés des agents dans les écoles et les établissements, qui subissent au quotidien cette impréparation.
Aujourd’hui, le SNALC constate que le plan de continuité pédagogique qui prévoit de passer en enseignement mi-présentiel, mi-distanciel en cas de circulation active du virus n’a été mis en place nulle part. À ce jour, plus de 40 départements répondent à ce critère. À quel moment considère-t-on qu’une circulation active est active ? À quel code couleur?
Enfin, nous avons bien noté que certaines catégories d’agents, y compris des enseignants, peuvent travailler en télétravail sous certaines circonstances (personnes très à risque, fermeture de classe, attente du résultat d’un test…). La circulaire du 14 septembre précisant bien que les règles habituelles du télétravail s’appliquent (i.e. celles du décret n°2016-151), le SNALC réclame donc la mise en œuvre de l’article 6 du décret : « L’employeur prend en charge les coûts découlant directement de l’exercice des fonctions en télétravail, notamment le coût des matériels, logiciels, abonnements, communications et outils ainsi que de la maintenance de ceux-ci. »