« Plus jamais ça ! ». Tel un refrain macabre, ces mots résonnent dans l’esprit et le cœur des personnels, enseignants ou non, touchés de plein fouet par une succession de drames. Parmi ceux-ci, des suicides comme celui de Christine, directrice d’école, dont le nom rejoint celui de Jean et d’autres collègues. Des morts mais aussi des tentatives de suicide, des violences subies, des pressions constantes. Le tribut est lourd pour ceux qui font « le plus beau métier du monde ». Septembre est mortifère.
Le SNALC accuse l’Institution d’endosser une part évidente de responsabilités et de faillir à son devoir de protection. La situation n’est pas nouvelle, elle s’aggrave depuis des années. Le SNALC a de nombreuses fois fait part de ses craintes sur le traumatisme et le stress générés par la dégradation des conditions et la surcharge de travail, les crises et les réformes qui s’enchaînent sans tenir compte de la parole des personnels. Chaque fois que l’Institution ferme les yeux sur les violences physiques et psychologiques infligées aux professeurs et autres agents de l’Éducation nationale, ce sont des milliers d’hommes et de femmes qui glissent un peu plus dans l’isolement, la souffrance et la culpabilité.
Travailler dans l’Éducation nationale ne doit pas être synonyme de sacrifices, mais d’épanouissement et de reconnaissance. Assez des beaux discours, des jolis plans de communication qui ne règlent rien. Le SNALC réclame du courage, de la cohérence et des actes. Nous exigeons une véritable politique de prévention des risques psycho-sociaux, une véritable médecine du travail avec un recrutement de personnels de santé à la hauteur des besoins, et une grande dose d’humanisme dans la gestion des ressources humaines à tous les niveaux hiérarchiques. L’école ne sera jamais une entreprise, ni un bien de consommation.