Suicide d’un collègue : les enseignants sidérés

Le SNALC a appris avec tristesse et consternation le décès d’un collègue professeur à l’école d’Eaubonne dans le Val-d’Oise. Unanimement apprécié et respecté tant pour ses qualités personnelles que professionnelles, notre collègue, Jean Willot n’aurait pas supporté les accusations de violences qui ont été formulées par une famille. Le SNALC présente toutes ses condoléances à la famille de notre collègue.

Aujourd’hui, n’importe qui peut lancer une accusation grave et mensongère envers un professeur. Les enseignants à qui l’on demande de réparer tous les dysfonctionnements de la société française sont le plus souvent abandonnés par l’Institution dans des situations ubuesques. Le mouvement #PasDeVague l’avait clairement dénoncé : nous sommes livrés à nous-mêmes et à la merci du premier mythomane venu.

Le SNALC attend toujours une réaction du ministère — ce qui serait la moindre des choses quand on a déclaré donner de la valeur à la parole du professeur.

Le SNALC demande de revoir en profondeur la politique d’accompagnement des personnels, qui doivent être protégés par l’Institution.

30 mars : journée nationale d’action

Monsieur le Ministre, pour améliorer l’École vous n’avez pas notre confiance !

Le ministère de l’Éducation nationale poursuit sa politique éducative rétrograde et libérale sans prendre en compte ni l’expertise professionnelle des acteurs de terrain, ni les avis de leurs organisations syndicales, ni ceux de l’ensemble de la communauté éducative.
L’amélioration de notre système éducatif exige certes, une ambition politique forte mais également une construction qui soit commune et concertée. Or, le ministre entend imposer de nombreuses transformations et continue de le faire à marche forcée.

Pour nos organisations, ces transformations, par leur contenu et la méthode, vont le plus souvent accroître les inégalités, dégrader les conditions de travail des personnels sans répondre à la nécessité d’améliorer le service public d’éducation pour assurer la réussite de tous les élèves et l’élévation du niveau de qualification.

Loi Blanquer : Une réforme qui ne répond pas aux enjeux

Alors qu’il devait s’articuler autour de l’obligation d’instruction ramenée à 3 ans, le projet de loi dit Blanquer « Pour une école de la confiance » est devenu, au fur et à mesure de ses évolutions, un texte qui bouleverserait le fonctionnement du système éducatif.

Nos organisations refusent :
• la création des établissements publics des savoirs fondamentaux sans accord des communautés éducatives,
• une reprise en main de la formation des enseignants basée sur une conception du métier réduite à des fonctions d’exécution,
• la fin de l’évaluation indépendante des politiques éducatives,
• les cadeaux financiers pour l’école privée.
Cette loi va se décliner par ordonnances ou textes réglementaires portant des transformations profondes.
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