L’éducation nationale n’est plus un service public, ou plutôt elle ne prend plus cette direction. Elle devient un bien de consommation. C’est ainsi qu’elle fonctionne et qu’elle est perçue, par les parents, et avec l’approbation de l’Institution. Les parents et les élèves consomment des projets, des options, des spécialités, des activités organisées au sein de l’établissement. On a parfois l’impression d’être dans un supermarché : « J’aimerais que mon enfant fasse ceci ou cela, qu’il soit dans la classe d’un tel, qu’il puisse partir en voyage scolaire… ». Cette évolution est amplifiée par la mise en place de réformes qui accentue la fragmentation territoriale (collèges et lycées).
Lire la suiteArchives mensuelles : juin 2019
Une éducation nationale en voie de « bullshitisation » ?
Le concept de «bullshit job» a été popularisé par l’anthropologue américain David GRAEBER (1) dès 2013 : il s’agit d’un travail inutile ou néfaste dont la personne qui l’exerce ne peut justifier l’existence même si elle feint parfois d’en proclamer l’utilité.
Le SNALC, qui défend notamment le noble métier de professeur, s’est toutefois posé la question : avec une évolution tendant à l’augmentation régulière de tâches inutiles, l’Éducation nationale serait-elle en voie de «bullshitisation » ?
GRAEBER a quantifié ce phénomène et considère qu’aux États-Unis seul 37% du temps de travail de la plupart des employés de bureau est réellement consacré à leur véritable activité professionnelle. Le reste se partage entre réunions inutiles, établissement de statistiques du même acabit, paperasse… Il identifie la numérisation comme en étant la cause principale (outre le développement d’un encadrement managérial).
Il souligne également l’ineptie qui consiste à traduire des expériences qualitatives en informations quantitatives traitées par ordinateur. Cela ne vous dit rien ?
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Que sait-on sur la future réforme des retraites ?
PRÉSENTATION AU PARLEMENT ?
Ce ne sera plus en juin 2019 mais au printemps 2020.
QUI SERA CONCERNÉ ?
Tous les Français nés en 1963 et après, sauf ceux qui seront à cinq ans du départ. Les droits acquis avant l’entrée en vigueur de la loi seraient préservés par conversion dans le nouveau système. On se demande comment on pourra « tracer » les services accomplis depuis tant d’années (HSA, HSE, indemnités diverses et variées qui doivent être prises en compte), éviter les omissions, les erreurs et comment contester.
ENTRÉE EN VIGUEUR ?
A partir de janvier 2025, si rien n’est venu en perturber le vote et l’application.
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