La réforme des retraites

Comme le SNALC l’a toujours craint, ce sont bien les fonctionnaires et parmi eux les professeurs qui seront victimes du futur système, sauf à multiplier les heures supplémentaires à condition d’en être physiquement capables. Et l’on n’évoque même pas les professeurs des écoles, les plus grands perdants de la réforme annoncée.

1. LA QUESTION DE L’ÂGE
Passons rapidement sur l’inutile polémique relative à l’âge de départ en retraite. Dès lors qu’on nous berçait de l’âge légal, de l’âge pivot et de l’âge d’équilibre, et de l’âge auquel s’appliquerait la décote ou la surcote, la cause était entendue : l’âge « normal » de départ à la retraite passera de 62 à 64 ans. M. DELEVOYE qui avait menacé de démissionner si on abandonnait l’âge légal de 62 ans a changé d’avis. L’annonce faite par le Président de la République a désarçonné les spécialistes : la question de l’âge serait mise de côté et remplacée par la durée de cotisation. Or, les personnels de l’éducation nationale commençant leur carrière aux environs de 22 à 25 ans, la termineraient aux environs de 67 ou 68 ans, en particulier pour les professeurs. Où est le progrès ?
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