Du régime disciplinaire des fonctionnaires

La loi du 6 août 2019 de transformation de la fonction publique a modifié le régime disciplinaire des fonctionnaires.

Parmi les nouveautés, figure l’exclusion de fonctions d’une durée maximale de trois jours. Sanction du premier groupe ne nécessitant pas la consultation préalable du conseil de discipline et par conséquent laissée à la seule appréciation de la hiérarchie.

Comme toute exclusion temporaire de fonctions, elle est privative de toute rémunération. Comme le blâme, elle sera toutefois effacée du dossier de l’agent au bout de trois ans en l’absence de nouvelles sanctions durant cette période. De plus, l’intervention de cette sanction pendant une période de cinq ans après le prononcé d’une autre exclusion temporaire avec sursis entraîne la révocation du sursis. Précédemment, seules les sanctions des deuxième ou troisième groupes pouvaient révoquer un sursis.

Par ailleurs, dorénavant, un fonctionnaire ayant fait l’objet d’une sanction disciplinaire du deuxième ou troisième groupe peut, après dix années de services effectifs à compter de la date de la sanction disciplinaire, introduire une demande tendant à la suppression de toute mention de la sanction prononcée dans son dossier. Un refus ne peut être opposé à cette demande qu’à condition qu’une autre sanction soit intervenue pendant cette période.

La loi permet également à tout témoin, cité dans le cadre d’une procédure disciplinaire et qui s’estime victime des agissements de harcèlement du fonctionnaire convoqué devant l’instance disciplinaire, de demander à être assisté d’une tierce personne de son choix, y compris un avocat. Enfin, la loi supprime la commission de recours. Le fonctionnaire souhaitant contester une sanction sera contraint, hormis le recours gracieux ou hiérarchique de recourir au Tribunal administratif.
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Rémunérations : le SNALC attend des réponses claires

La principale revendication du SNALC n’a pas changé : nous demandons la revalorisation des métiers de l’Éducation nationale et du Supérieur, pour tous les personnels, que ce soit par le dégel du point d’indices, la hausse des indices dans les grilles et/ou l’augmentation de la part fixe des indemnités.

Le SNALC a pris note du calendrier de négociations proposés par le ministre de l’Éducation nationale, qui a notamment fixé une réunion le 7 novembre.

Le SNALC jouera la carte du dialogue jusqu’à cette date. En fonction de ce qui sera mis sur la table le 7 novembre, il se prononcera sur sa participation ou non à la grève du 5 décembre.

M@gistère ou la formation continue à moindres frais sous couvert de modernité

Souvent décriée mais plus installée que jamais, M@gistère, plateforme de formation continue ouverte à distance, semble hélas promise à une belle longévité.

La circulaire de rentrée 2019 y fait d’ailleurs référence sans la nommer : « Comme en 2018, les dix-huit heures d’animations pédagogiques sont dédiées à l’enrichissement des compétences professionnelles des professeurs en français et en mathématiques. (…) Pour atteindre les objectifs fixés, les IA-Dasen et les IEN encouragent l’alternance entre la réflexion et la pratique professionnelles. Les plans de formation y contribuent.»

DES BÉNÉFICES CERTAINS… POUR L’ADMINISTRATION
Imposer neuf heures de formation sur les dix-huit réglementaires par le biais de M@gistère permet de réaliser des économies substantielles. Nul besoin de rembourser des frais de déplacements pour une animation pédagogique, ni de dépenser un budget conséquent pour la venue d’un conférencier ou la location d’une salle, M@gistère permettant à chacun de suivre une formation gratuite.
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