Le président du SNALC s’exprime sur la prime prévue pour les enseignants mobilisés auprès des enfants prioritaires.
Archives mensuelles : mai 2020
Une école qui n’a plus rien d’une école
Un protocole sanitaire a été enjoint aux écoles d’appliquer des mesures surréalistes pour éviter la propagation du virus.
Le respect du protocole impose aux municipalités la mise à disposition de personnels dans les écoles et des moyens hors normes. Le non-respect des règles mettrait les maires dans une situation très délicate. Le professeur des écoles pourrait également mettre en jeu sa responsabilité pénale en cas de non-respect des points énoncés dans chacune des 54 pages.
Quand le petit Sandro rentrera de l’école maternelle avec de la température, on lui demandera si la maîtresse a bien respecté les règles, si elle a correctement fait laver les mains, ou si elle n’a pas retiré son masque pendant la classe… Si une négligence de l’enseignant ne se terminera pas forcément au tribunal, on peut miser sur des on-dit et des réactions accusatrices. Les parents ont bien compris que l’État ne publie pas un protocole sanitaire aussi draconien s’il n’a pas conscience des risques encourus. Et les fautes seront inévitables.
L’application du protocole est totalement IMPOSSIBLE à l’école. Les marquages, les aménagements, la mise à l’écart du matériel collectif, l’organisation pour les sanitaires, les restrictions, les règles de circulation et autres indications : faut-il être PE pour se rendre compte que tout cela n’est absolument pas concevable dans une école ?
L’attention de chaque instant, la gestion des situations telles que l’inclusion, les accidents, le handicap, les suspicions et la peur devant un risque invisible et permanent mettront les enseignants dans une situation de stress sans précédent.
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Les AESH, dernière roue du carrose
Depuis l’annonce de la réouverture des établissements scolaires, et à plusieurs reprises, le SNALC avait interpellé le ministre sur les spécificités des missions des AESH et les innombrables difficultés pour ces personnels à reprendre en présentiel à partir du 11 mai en l’absence de protocole spécial AESH.
Alors que le ministre nous avait déclaré oralement qu’il avait le sujet à l’esprit, le ministère publie enfin une fiche intitulée « Protocole sanitaire et missions des AESH pour la reprise dans les écoles et établissements scolaires à partir du 11 mai ».
Ce document n’est en rien un protocole sanitaire tel que le revendiquait le SNALC.
Le ministère s’est limité à la rédaction d’un document qui revisite, module et rend plus contraignantes encore les missions des AESH, sans protection supplémentaire obligatoire garantissant leur sécurité. Les rares mesures sanitaires spécifiques aux AESH sont laissées au bon vouloir des autorités locales. De plus, ce document n’a été mis en ligne sur le site Eduscol que le lundi 11 mai, timing qui en dit long sur la considération accordée par l’institution aux AESH.
Le SNALC invite tous les AESH qui se retrouveraient dans une situation anormale à le contacter au plus vite