Le SNALC, représentatif dans le premier et le second degrés, dénonce une gestion de plus en plus calamiteuse de cette fin d’année scolaire en ce qui concerne les personnels de l’Éducation nationale.
Alors même que, depuis le début, le SNALC avait appelé à élargir l’accueil instauré pendant le confinement sur des critères clairs, qui pouvaient réellement répondre aux impératifs économiques et sociaux, la « réouverture » retenue, adossée au volontariat des familles, entraîne une fin d’année chaotique et toxique.
Ainsi, les consignes envoyées sont régulièrement entachées de flou, quand elle ne se contredisent pas ou ne changent pas du jour au lendemain. Et ce malgré les remontées précises et régulières du SNALC et des autres organisations syndicales représentatives. Qui en pâtit ? Les personnels de l’Éducation nationale, qu’on accuse de ne pas être suffisamment engagés et de renâcler.
Derniers exemples en date : alors que le décret règlementaire interdit l’accueil des usagers dans les lycées de zone orange sauf pour des entretiens individuels, la circulaire (datée du 3 juin pour une réouverture devant se faire à partir du… 2 juin) indique que l’on peut accueillir les élèves pour « du travail en petit groupe ». Et que dire de la gestion calamiteuse du volontariat des enseignants souhaitant garder leurs enfants ? L’assurance est donnée par le ministère aux syndicats représentatifs qu’ils peuvent continuer à le faire et qu’ils assureront la continuité pédagogique à distance pour la majorité d’élèves qui ne sont pas présents dans les écoles et établissements. Le ministère « oublie » de l’écrire dans sa circulaire, mais l’inscrit noir sur blanc dans sa foire aux questions avant-hier. Et voici qu’aujourd’hui, par une mise à jour de ce document, tout cela est désormais soumis à « nécessité de service ». Autant dire que c’est le bon vouloir local, et qu’on vient donc de trahir l’engagement pris devant les syndicats représentatifs.
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