Puisque notre ministre est défaillant, prenons nos responsabilités

Le SNALC fait le constat que notre propre ministre nous met, personnels de l’Éducation nationale, dans une situation intenable à partir de lundi. Le choix contraint dans lequel il nous a enfermés, c’est soit celui de la soumission à un protocole sanitaire « dans la mesure du possible », qui n’est ni fait ni à faire, et dont les rares nouvelles mesures sont souvent inapplicables ; soit la mise au pilori en place publique et médiatique si nous osons nous opposer. Le ministre peut bien ne pas tenir les engagements qu’il a pris publiquement au printemps sur les « groupes restreints » d’élèves et qu’il a fait mettre par écrit en juillet (dans le plan de continuité pédagogique) : il sait et nous savons tous que la lutte sur le plan de la communication est inégale entre lui et nous.

Le SNALC refuse pourtant de se laisser enfermer.

Puisque notre ministre est défaillant, il appelle l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale à prendre les décisions que le ministre refuse de prendre pour protéger personnels, élèves et familles, dans le cadre des prérogatives de chacun (IEN, directeur d’école, chef d’établissement).

Par exemple, pour les collèges et les lycées, le SNALC appelle chaque chef d’établissement à se saisir de l’article R421-10 du code de l’éducation, qui indique qu’il « prend toutes dispositions, en liaison avec les autorités administratives compétentes, pour assurer la sécurité des personnes et des biens, l’hygiène et la salubrité de l’établissement ». Un chef d’établissement peut donc pallier la défaillance ministérielle et mettre en place un accueil par demi-classes ou groupes à effectifs réduits, avec alternance sur la journée ou la semaine.

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