Le SNALC a toujours dénoncé les intentions politiques réelles et les effets pervers inéluctables des PIAL pour les élèves et les AESH. En effet, en privilégiant l’aide mutualisée et en rationnalisant la gestion des AESH, les PIAL sont source d’économies budgétaires substantielles, aux conséquences dramatiques en termes de qualité de l’accompagnement des élèves en situation de handicap et de conditions de travail des AESH. Toutefois, certaines pratiques et remontées de terrain dépassent largement les limites et dérives anticipées par le SNALC.
Ainsi, dans l’académie de Montpellier, un AESH avec un service hebdomadaire de 36 heures, affecté en PIAL à la rentrée doit accompagner 22 élèves en situation de handicap, soit en moyenne 1 heure et 38 minutes d’accompagnement par élève. Une de ses collègues, se voit confier le suivi de 16 élèves pour un service hebdomadaire de 24 heures, soit en moyenne également 1 heure et 30 minutes. Difficile de mieux illustrer le saupoudrage de l’accompagnement des élèves en situation de handicap…
Par ailleurs, leurs emplois du temps sont totalement ubuesques, et ce n’est pas le seul endroit où les choses se passent ainsi.