Dès son arrivée, le gouvernement d’Edouard Philippe donne mission à Ariane Azéma, Inspectrice Générale de l’Éducation nationale et à Pierre Mathiot, directeur de Sciences Po à Lille, d’établir un rapport intitulé « Territoires et Réussites ». Ce rapport fut posé sur le bureau de Jean-Michel Blanquer le 4 novembre 2019, et ses préconisations devaient être mises en application à la rentrée 2020. Un temps mis de côté, il fut néanmoins vite ressorti puisque Nathalie Elimas, Secrétaire d’État à l’Éducation prioritaire, a publiquement abordé sa mise en place dans Le Parisien du 22 novembre 2020 : « Nous souhaitons sortir de cette logique de zonage pour donner des moyens aux établissements en fonction de leur projet ». « En parallèle, je lance une expérimentation afin de tester le nouveau dispositif : des contrats de 3 ans, passés entre l’école ou l’établissement et le rectorat, avec une clause de revoyure pour les prolonger si besoin. Ce travail très fin sera fait académie par académie, mais avec un cadrage et une grille d’indicateurs nationaux. L’expérimentation aura lieu dans 3 académies à la rentrée 2021 : Lille, Marseille et Nantes. Le nombre d’établissements concernés sera fixé avant la fin décembre. »
Constat et propositions du rapport Azéma Mathiot
Le bilan réalisé sur les REP et REP+ par la DEPP dresse un portrait aux résultats plutôt décevants. En effet, les supplémentations apportées en zone urbaine uniquement ont un impact très relatif, les écarts entre le reste des élèves et ceux des zones prioritaires pouvant aller de 10 à 20 points.
Lire la suite