L’inclusion ou la perversité d’une politique budgétaire

La loi de 2005 votée à l’unanimité à l’Assemblée nationale devait être un immense progrès pour la prise en charge des personnes handicapées. Quinze ans après, force est de constater que nous sommes encore loin d’une prise en charge optimale. Sur le plan scolaire, la politique de l’inclusion se déploie progressivement suite à la loi de 2005 et connaît une accélération depuis la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République, du 8 juillet 2013.

Si le SNALC ne peut que partager les ambitions humanistes de ces différentes lois, leur concrétisation reste difficile, pour ne pas dire qu’elle cache une réalité trop souvent sinistre et honteuse. Derrière l’objectif louable que le SNALC partage, d’améliorer la prise en charge des enfants en situation de handicap ou malades, on trouve surtout la grosse ficelle des économies budgétaires.

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Situation sanitaire : il faut anticiper !

Le SNALC a pris connaissance des annonces faites ce jeudi quant au « renforcement » du protocole sanitaire dans les écoles, collèges et lycées.

Pour le SNALC, la mesure annoncée la plus importante est d’avoir des campagnes de tests massives, notamment quand plusieurs cas sont avérés dans un établissement. Le SNALC y a toujours été favorable, et tient à rappeler que l’on a pris un retard certain en la matière. Il demande que l’on établisse un suivi quantitatif du nombre de tests réalisé dans l’Éducation nationale, et du nombre d’établissements bénéficiaires de telles campagnes dans chaque académie.

Pour le reste, le SNALC prend acte que le renforcement du protocole se résume globalement à faire pratiquer l’EPS en extérieur en pleine période hivernale… les mesures concernant les cantines étant quasi identiques à ce qui existe déjà dans le protocole actuel. S’il comprend les raisons poussant à une telle mesure, le SNALC rappelle qu’on ne peut pas modifier d’un claquement de doigt l’organisation annuelle des cours d’EPS, ni trouver d’installations sportives en extérieur par magie.

Le SNALC continue de dénoncer la politique sanitaire « à la carte », où chaque lycée adapte ou n’adapte pas ses effectifs sur des critères qui sont loin d’être toujours des critères sanitaires. Les collèges et les écoles primaires, quant à eux, demeurent dans le « débrouillez-vous ». Il n’est enfin plus tenable d’entendre le double discours du ministre, qui demande en même temps un renforcement des règles sanitaires et le maintien du maximum de cours pour les élèves de terminale, car il n’a toujours pas annoncé la non-tenue des épreuves de spécialité du baccalauréat général et technologique à la mi-mars. Par cette position acrobatique, il met personnels, élèves et parents dans des états de tension et de conflits qui pourraient être évités.

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TIMMS : on en finit plus de dégringoler

Le SNALC, particulièrement attaché à l’enseignement des fondamentaux, se désespère de voir à quel point la priorité ne leur a pas été donnée ces dernières années. 4 000 élèves de CM1, et autant de 4ème, ont fait l’objet d’une étude approfondie pour évaluer le plus finement possible leur niveau en sciences et mathématiques au mois de mai 2019. Les résultats viennent de tomber en décembre 2020, et ils sont loin d’être bons. Nous sommes avant-derniers : seul le Chili est derrière nous…

En mathématiques, nous sombrons

Dans le domaine des mathématiques, la France recule encore dans le classement et est maintenant dernière au sein de l’Union Européenne en ce qui concerne le classement des CM1. Le score de la France est de 485 quand la moyenne européenne est de 527. Guère mieux, elle est avant-dernière pour le niveau de 4ème. On ne peut que se rendre à l’évidence : le niveau de la France en mathématiques est nettement sous la moyenne des pays occidentaux. Le classement TIMMS indique de surcroît que cette baisse se poursuit au collège. Globalement, nos élèves accusent une année de retard en termes de connaissances et d’acquisitions par rapport au niveau qu’ils avaient en 1995. Pour les CM1, le constat est moins lourd en géométrie.

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