La note d’analyse et de propositions par le CSP (Conseil Supérieur des Programmes) relative aux programmes de maternelle laisse transparaître une infantilisation et une vulgarisation à notre égard qui ne peuvent laisser le SNALC indifférent. Ce texte peut même parfois paraître insultant, semblant plutôt s’adresser à des néophytes, pour ne pas dire à l’opinion publique, qu’aux professeurs des écoles.
Une fois de plus, nous voyons là un outil de communication à la terminologie dérangeante plus qu’un document d’aide au travail pour les professionnels que nous sommes.
Les neurosciences pour nous prendre de haut
En essayant de donner leurs lettres de noblesse aux « chercheurs » du ministère, ou de faire leur publicité, il faudrait veiller à ne pas oublier les enseignants, qui n’ont nul besoin d’être éblouis par un verbiage infructueux. Se cacher derrière les sciences pour justifier un amoindrissement de notre liberté pédagogique tend une fois de plus à dresser une barrière entre ceux qui « savent » (les chercheurs en sciences de l’éducation, neurosciences, etc.) et ceux qui officient (les professeurs des écoles). Pourtant, qui se démène chaque jour pour faire avancer et progresser les élèves, générations après générations ? Certainement pas les « penseurs » de l’école mais plutôt ses acteurs.
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