L’effaceur

Jean-Michel Blanquer, après l’affaire Avenir Etudiant en 2020, a fait encore parler de lui pour de peu glorieuses raisons. L’observatoire si cher à notre ministre est à géométrie variable, ce qui désole le SNALC, adepte de la transparence.

Celui qui leva le lièvre

Le député Patrick Hetzel a eu l’idée malencontreuse d’interroger Jean-Michel Blanquer concernant la disparition de données relatives aux précédents ministres de l’Éducation nationale. Tout cela, sur le site du ministère. Donc sur la place publique. Fâcheux.
Le député rapportait avoir eu beaucoup de mal – et c’est une litote – à prendre connaissance des travaux des ministres précédents, le site du ministère étant vide, ou presque, des reliques de l’époque pré-Blanquer. Darcos, Chatel, Peillon, Hamon, Vallaud-Belkacem : leurs pierres à l’édifice avaient été escamotées, ni plus ni moins. Entre 15 et 20 ans de manuscrits passés à la pierre ponce.

Oui, mais non, il ne faut pas le prendre comme ça

La question est maintenant de tenter de comprendre les causes de cet effacement. Notre ministre était-il désireux de gommer certaines choses ? Le député fauteur de troubles affirme que « Tout ce qui est antérieur à 2017 a été effacé. » Pour étayer cela, il affiche que les données émanant de la DEPP et relatives à l’évaluation et au chiffrage des actions de l’Éducation nationale sont introuvables sur le site qui leur est normalement dédié. Il faut selon lui, pour en retrouver la trace, se rendre sur le site de l’INSEE alors que ce n’était pas le cas jusqu’alors. D’où son exaspération : « Le portail numérique du ministère est un service d’information à destination du grand public, pas l’outil de propagande de Jean-Michel Blanquer. »

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