Direction d’école : quand la politique s’en mêle au plus haut niveau de l’État

L’annonce d’Emmanuel Macron sur la possibilité offerte à quelques directeurs d’école de pouvoir recruter leur propre équipe d’enseignants a surpris et choqué toute la communauté éducative et particulièrement le SNALC. Mais à quelques jours du retour de la proposition de loi RILHAC à l’Assemblée nationale, cette annonce est-elle vraiment si surprenante ? Pour mieux comprendre, il convient d’effectuer un retour en arrière.

Toujours plus de tâches (pour plus d’économies…)

Depuis 50 ans, les tâches se sont additionnées, aucune réelle mesure n’a été prise pour les alléger. La simplification administrative pourtant vantée par de nombreux ministres n’est plus qu’un vœu pieux que l’informatique n’a absolument pas résolu, bien au contraire.

Eté 2017, le nouveau gouvernement fraîchement élu décide de supprimer les aides administratives des écoles au motif non avoué mais pourtant clair : faire des économies budgétaires.

Ces personnels rendaient pourtant de grands services aux directeurs, surtout dans la gestion du quotidien. Rappelons que les directeurs font face à des responsabilités croissantes et à de multiples missions : organisation et animation des réunions ; intégration et suivi des stagiaires ; suivi des enfants en difficultés (PPRE, PAP, PPS etc.) ; répartition des moyens d’enseignements ; veiller à la sécurité ; discussion avec les différents partenaires de l’école ; enseigner ! La très grande majorité des directeurs ne sont pas déchargés et pourtant la liste de leurs missions est encore beaucoup trop longue.

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