Le mot du président : les ravages de l’autonomie

C’est pourtant un beau concept, l’autonomie. Être capable de se gouverner d’après ses propres lois, ou bien encore accéder à une forme d’indépendance dans sa vie, voilà qui ne saurait être que positif.

L’autonomie financière, notamment, est essentielle. Le ministère a dû oublier cela quand il a réformé la place du concours, créant en master des contractuels sous-payés. Ou bien encore quand il s’est agi de fixer le niveau de rémunération du métier d’AESH.

Mais l’autonomie dans l’Éducation nationale est aujourd’hui bien loin de cette noble idée. De même que chez Orwell, la guerre, c’est la paix, l’autonomie est devenue l’asservissement. Elle est synonyme de hiérarchie intermédiaire, de réunions, d’un projet d’établissement qui vient vous contraindre. Avec votre liberté {pédagogique, notamment), vous pouviez choisir vos méthodes d’enseignement et d’évaluation. Avec l’autonomie, vous vous voyez imposer tel livret de compétences, telle classe sans notes, telle progression annuelle.

Deux exemples récents nous rappellent plus que jamais cette perversion de l’autonomie. D’abord la réforme du baccalauréat. Formidable, chaque établissement devient autonome pour fixer le projet d’évaluation régissant le contrôle continu. Le SNALC vous en présente toutes les dérives possibles et probables dans son dossier du mois. Avec un cadre national qui vole en éclat : alors que votre hiérarchie fera tout pour harmoniser les évaluations entre collègues d’un même lycée, peu importe si le projet d’évaluation du lycée A est aux antipodes de celui du lycée B. Il y avait pourtant un moyen simple d’harmoniser réellement : des épreuves terminales, nationales et anonymes.

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Prime Covid 2021 : À quoi s’attendre

Retour sur la prime 2020

La prime COVID a été mise en place suite au premier confinement du 17 mars au 10 mai 2020. Le décret n°2020-570 du 14 mai 2020 a décliné l’attribution générale de cette prime. Le ministère de l’Éducation nationale a présenté le 19 mai 2020 la manière dont elle serait mise en œuvre pour les agents qui ont permis l’accueil des enfants des personnels « indispensables » à la gestion de la crise, en présentiel dans les établissements et ce pendant toute la durée du confinement.

Pour les enseignants, la prime a été modulée en fonction du nombre de jours effectués auprès de ces enfants et un barème précis avait été établi :

  • Une présence inférieure à 4 jours ne permettait pas l’éligibilité à la prime
  • Entre 4 et 9,5 jours, la prime était de 330€
  • Entre 10 et 15,5 jours, la prime était de 660€
  • À partir de 16 jours, la prime était de 1000€

Dans les faits, lorsque le barème de cette prime a été annoncé, la déception de certains collègues a été forte.

Dans les écoles d’accueil où les professeurs des écoles se sont montrés solidaires, se relayant le plus possible pour assurer cet accueil, le nombre de jours ou demi-journées de présence de chacun a logiquement été inférieur à 4 jours.

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