Spécialisé et inclusion : quand l’État fait des économies…

Le nombre d’élèves en situation de handicap scolarisés dans le premier degré est passé de 96.396 en 2004 à 200.421 en 2020 (chiffres de la DEPP). Sur la même période, le nombre d’élèves handicapés scolarisés en classe ordinaire est passé de 58.812 à 147.365, soit une augmentation de 250 %. Le nombre d’élèves scolarisés en Ulis-école est passé de 37.584 à 53.056, soit une augmentation de 140 %. En Ulis-collège, les effectifs ont été multipliés par 10.

Dans les classes ordinaires, 67% des élèves en situation de handicap sont accompagnés par un AESH avec un accompagnement mutualisé dans 60% des cas. Si le ministère ne fournit pas de chiffres, on est passé très rapidement d’une très forte proportion d’accompagnement individualisé à 40 % seulement. Les PIAL viennent parachever cette tendance à l’accompagnement mutualisé.

Les élèves scolarisés en SEGPA sont passés de 7571 en 2006 à 17.293 en 2020, soit une augmentation de 228 %. Et pourtant, les places sont chères…

Si l’on prend en compte maintenant l’ensemble du système scolaire, le nombre d’enfants en situation de handicap scolarisés en classes ordinaires (1er et 2nd degrés) est passé de 133.838 en 2004 à 384.049 en 2020, soit une augmentation de 287 %.

Enfin, et ces chiffres n’en rendent pas compte, l’enseignement spécialisé c’est bien sûr aussi l’enseignement en milieu pénitentiaire, en IEM, en ITEP, en milieu hospitalier.

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10 mars : point sur la situation sanitaire

Compte rendu de réunion au ministère
POINT SUR LA SITUATION SANITAIRE
En présence du directeur de cabinet et de la secrétaire générale.

Du fait des vacances, difficulté de comparer les chiffres en milieu scolaire ces dernières semaines, mais décrue très nette entre les chiffres de cette semaine et ceux d’avant les vacances. Les absences de professeurs en janvier ont quasiment doublé par rapport à une année classique. Les recrutements annoncés ont été effectués et les enveloppes consommées. Sur les capteurs de CO2, un point sera fait tout à l’heure avec les associations d’élus.

Rappel du fait que le premier ministre a annoncé des allègements en population générale. La transposition en milieu scolaire fait que l’on passe au niveau 1 du protocole, en allant même plus loin sur le port du masque, qui n’est plus obligatoire à tous les niveaux, personnels compris.

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9 mars : instance sanitaire entre Education nationale et Santé

Compte rendu de la réunion du 9 mars 2022
En présence de la secrétaire générale du MEN, du ministère des Solidarités et de la Santé, du président du Haut Conseil de Santé Publique (HCSP)

Situation épidémiologique (ministère des Solidarités et de la Santé et HCSP)

Baisse globale des indicateurs sur la dernière période. On reste à des niveaux élevés de dépistage (même si baisse importante), et le taux de positivité reste autour des 20 % (en prenant en compte le fait qu’on doit confirmer les personnes ayant fait un auto-test positif, donc ces personnes ont de fortes chances d’être positives).

Le R effectif (taux de reproduction) remonte légèrement (0,80), mais est toujours inférieur à 1. Le taux d’incidence se stabilise : il baisse dans les régions métropolitaines sauf en Bretagne et en Normandie. Augmentation aussi en Martinique et à Mayotte. Sur les classes d’âge scolaire, on est toujours à la baisse (légère remontée chez les 20-30 ans).

Diminution des hospitalisations et des patients en soins critiques. Moins de 1500 patients en réanimation → on va pouvoir reprogrammer l’ensemble des soins. Nette diminution des cas pédiatriques sur les 3 dernière semaines.

Le président du HCSP rappelle qu’il faut se méfier des associations et ne pas les transformer en causalité ; se méfier aussi du biais de confirmation. On nous propose une comparaison entre IDF et Nouvelle Aquitaine, qui ont les mêmes zones de vacances, et pourtant ont eu une courbe très différente. Il rappelle que les moins de 10 ans ont un risque inférieur (taux d’incidence moindre) alors même qu’ils sont essentiellement non vaccinés et qu’ils n’ont pas toutes les mesures barrière des autres classes d’âge (par exemple en maternelle).

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