Les jours “enfant malade”

Les enfants concernés

La garde d’enfant malade s’entend pour un enfant de moins de 16 ans ou pour un enfant en situation de handicap, sans limite d’âge dans ce cas.

S’absenter pour s’occuper de son enfant malade « sur autorisation » signifie qu’il va falloir informer l’IEN et surtout justifier cette absence avec un certificat médical.

Comme le SNALC l’avait déjà écrit précédemment, il y a des délais à respecter pour informer l’administration de son absence. Pour cela, il faut se référer à la circulaire départementale en ce qui concerne les modalités requises. Cette absence sur autorisation est rémunérée.

Le nombre de demi-journées autorisées pour un parent PE

Ces absences sont décomptées à la demi-journée, par année civile ou scolaire, selon les DSDEN.

Pour connaître le nombre de demi-journées pour garde d’enfant malade auxquelles vous pouvez prétendre sur une année, la méthode de calcul est la suivante :

Nombre de demi-journées hebdomadaires travaillées + 2 demi-journées

Cette formule est également valable pour les PE exerçant à 50% ou à 75%, et ce, quel que soit le nombre d’heures travaillées par demi-journées.

Un PE travaillant sur le rythme de la semaine de 4 jours peut donc prétendre à 8 demi-journées+2 demi-journées, soit 10 demi-journées au total (5 jours). Un PE sur une semaine à 4,5 jours, travaillant sur 9 demi-journées a ainsi droit à 11 demi-journées.

Des absences par parent, quel que soit le nombre d’enfants

Que vous ayez un ou plusieurs enfants, vous avez droit au même nombre de demi-journées (3 enfants ne vous donneront pas droit à 30 demi-journées par exemple). En effet, ce nombre ne concerne pas chaque enfant mais votre parentalité, c’est un nombre propre à chaque professeur. Il est pour une année (civile ou scolaire) et les demi-journées non utilisées ne se reportent pas sur l’année suivante.

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Évaluer pour évaluer ?

La circulaire de rentrée 2022 a annoncé l’entrée de l’Éducation nationale dans l’ère de « la culture de l’évaluation». Des évaluations nationales sont maintenant expérimentées en CM1 et les écoles se retrouvent également sous l’obligation d’une évaluation d’école, qui dans sa démarche et ses dérives évidentes, est rejetée par le SNALC. 

Fin septembre 2022, une réunion du Comité consultatif du CEE (Conseil d’évaluation de l’école) s’est tenue pour travailler plus précisément sur… l’évaluation des évaluations ! 

Le CEE a établi une cartographie des types d’évaluations et émis des préconisations comme « concevoir des politiques d’évaluation à tous les niveaux », « élargir les domaines évalués par les évaluations standardisées », « diversifier les […] évaluations […] en respectant les principes d’équité et en les adaptant à l’inclusion scolaire », «renforcer la formation sur l’évaluation»… 

Où est la confiance accordée aux PE pour agir en tant que professionnels avertis ? À trop vouloir contrôler leur champ d’action, on leur refuse la reconnaissance d’un pan entier de leur professionnalisme. Avec une mainmise accrue de l’institution sur l’évaluation, quelle place sera laissée à l’expertise et à la liberté pédagogique du professeur ? Quelle est la finalité d’une “formation sur l’évaluation” ? Le PE n’a besoin d’aucune préconisation pour évaluer ses élèves, qu’il connaît mieux que personne car il les évalue déjà à chaque instant de la journée. Les PE doivent pouvoir choisir les formations pour lesquelles ils savent avoir des besoins et n’ont vraiment pas besoin d’un énième « plan » obligatoire ! Très à l’écoute des demandes en matière de politiques publiques, le CEE ne saurait bien évidemment se satisfaire de travailler sur l’évaluation des évaluations. Il souhaite maintenant faire entrer ce thème dans le débat public ! 

L’évaluation des élèves ne relève aucunement du débat public à moins qu’on ne souhaite, à terme, comparer les résultats des élèves et ainsi classer les écoles. En tout état de cause, les PE n’ont pas attendu les préconisations d’un Club d’Experts en Évaluation pour savoir comment évaluer leurs élèves 

Nouveau système de remplacement : dérive ou avancée ?

En juin 2021, le ministère annonçait l’expérimentation localisée d’une nouvelle application, pour optimiser l’affectation des remplaçants au sein des circonscriptions. En mars 2022, Andjaro a été déployé dans deux académies supplémentaires, élargissant le champ d’application de ce nouveau système de gestion du remplacement.

Pourquoi changer de système ?

Cette application a été présentée comme un facilitateur pour les services administratif. En effet, la gestion des remplacements et des PE affectés à ces missions n’est pas une sinécure : il faut bien souvent être diplômé en négociation, en géolocalisation et avant toute chose à Tétris. En effet, cela relève du casse-tête d’affecter en urgence les remplaçants, les absents n’étant bien souvent connus qu’au dernier moment.

Commence alors le bal des appels téléphoniques aux remplaçants et de la ligne du secrétariat de circonscription saturée par les directeurs inquiets – à juste titre – de savoir si un remplaçant va arriver dans l’école. Si c’est l’IEN qui est responsable des affectations, ce sont bien les secrétaires qui sont soumis tous les matins à un stress exacerbé.

Ces dernières années, certaines DSDEN ont tenté d’améliorer la situation en mettant en place un service centralisé ou encore un logiciel « fait maison ». Le constat, après quelques mois d’utilisation, était sans appel : la situation ne s’était pas améliorée, voire avait empiré.

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