La nouvelle formation des directeurs

L’article L 411-2 du code de l’éducation modifié par la loi Rilhac change les règles de recrutement et de formation pour les directeurs d’école. Pour être inscrit sur la liste d’aptitude, il faut justifier de trois années d’enseignement (ou avoir au moins un an d’exercice de la fonction) et surtout, avoir désormais suivi une formation.

Le SNALC se félicite que celle-ci intervienne avant la prise de poste et non plus pendant. Bien souvent, les directeurs submergés par leurs nouvelles missions, étaient envoyés en stage à la rentrée, au plus mauvais moment. Malheureusement, cette nouvelle formation n’a pas entièrement lieu pendant la classe. Certains départements la dispensent sur plusieurs mercredis ou… sur les vacances ! Le décret 2019-935 permet d’attribuer une allocation si une formation est effectuée sur ce temps.

Pour le ministère, le gain est double : tout d’abord, les DSDEN font des économies de remplacements sur le temps scolaire ; ensuite, en proposant cette procédure, le ministère souhaite visiblement tester la motivation voire l’allégeance des personnels. Un enseignant qui refuserait d’aller se former pendant les vacances serait immédiatement (re)marqué.

Entre les missions qui s’accumulent, les responsabilités de plus en plus contraignantes et maintenant la formation hors temps scolaire, le SNALC doute fort que cette réglementation puisse créer des vocations pour la direction d’école.

Le SNALC a mis en place un site « spécial direction d’école » : https://dirlo.org/

N’hésitez pas à vous y inscrire pour y trouver des informations précieuses ou bien pour nous faire part de vos éventuelles remarques.

Projet de réforme des retraites : Vis ma vie de PE et on en reparle !

Après le projet Delevoye et la retraite à points, le problème des retraites des PE n’est toujours pas considéré comme il se doit dans ce nouveau projet.

Le SNALC ose le dire : enseigner aujourd’hui n’a plus rien à voir avec enseigner il y a 40, 30, voire même 20 ans. Les élèves ne sont plus les mêmes, les attentes de l’institution non plus, et la déconsidération de notre profession est un fait. Enseigner ne fait plus rêver : la faiblesse de nos rémunérations contribue au problème de l’attractivité et le recul de l’âge légal rebutera davantage de candidats au professorat

Une décote assurée

Le nombre d’annuités requises pour une retraite à taux plein passerait de 42 à 43 pour ceux nés à partir de 1965, alors que cela ne concernait que ceux nés à partir de 1973. Cependant, en ayant commencé à enseigner vers 25 ans, il faudra atteindre 68/69 ans pour avoir tous ses trimestres. Donc le maintien à 67 ans de l’âge limite est une pure hypocrisie.

Et quand on lit que l’on pourra travailler jusqu’à 70 ans pour combler le manque de trimestres, on se croirait dans une dimension parallèle !

À l’heure actuelle, beaucoup de nos collègues partent sans avoir tous leurs trimestres requis car ils n’en peuvent plus. La décote se généralise dans notre corps de métier : à 62 ans, beaucoup sont contraints, physiquement et psychologiquement, de s’arrêter. Alors imaginez à 64, 68, 70 ans !

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