Réforme école-collège : des solutions qui dérangent

Les premiers groupes de travail sur les évolutions imminentes en primaire comme au collège ont montré que l’immense majorité des syndicats s’oppose à l’idée que l’enseignement, ses pratiques et ses contenus, soient guidés par des évaluations nationales. De même, tous sont d’accord pour dire que la suppression d’une heure de technologie pour mettre en place un soutien-usine à gaz en sixième ne rime à rien.

Mais dans cette unanime opposition, le SNALC dit des vérités qui dérangent.

Rétablir les devoirs au primaire

Nombre d’élèves accumulent des difficultés dès le primaire. Cela fait consensus. Néanmoins, seul le SNALC est favorable à un retour du travail à la maison. Pour d’autres, il ne fait qu’accroître les inégalités, alors que nous estimons que si l’école ne propose pas de manipuler et de mieux ancrer les savoirs dispensés en classe, seuls les plus aisés et ceux qui savent l’importance de ce travail accompagneront leurs enfants ou paieront quelqu’un pour le faire.

Mettre fin aux cycles

Le SNALC l’a redit : si les programmes sont remaniés, il faut en finir avec les cycles inefficaces et revenir à des progressions annuelles. En effet, avec des programmes annuels, l’élève suit une progression claire et connue de tous, sans qu’il soit besoin de réunions incessantes et interminables entre cycles ni d’évaluations nationales pour faire le point.

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Rendez-vous de carrière : l’heure du bilan

Le SNALC a été reçu début janvier par l’Inspection Générale dans le cadre d’un travail d’évaluation sur la réforme PPCR qui n’avait pas encore été fait. Il s’agissait plus particulièrement de dresser un bilan des rendez-vous de carrière cinq ans après leur mise en application. L’occasion pour le SNALC premier degré d’exprimer ses plus vives réserves quant à la pertinence du produit.

Le SNALC premier degré n’a pas hésité à rappeler le manque d’objectivité de l’évaluation mise en place et l’opacité autour des critères d’attribution des avis et de l’appréciation finale. Il en résulte un sentiment d’une immense injustice par bon nombre de professeurs des écoles qui se sentent parfois humiliés par ce qui s’apparente à de la déconsidération. Rappelons qu’un DASEN peut s’opposer à une promotion de grade dans le cadre d’une sanction disciplinaire. Une appréciation “À consolider” ou même « satisfaisant » qui empêche un collègue d’avancer, (encore plus au 9ème échelon qui conditionne le passage à la HC), est justement souvent vécue comme une sanction disciplinaire.

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