Réforme école-collège : des solutions qui dérangent

Les premiers groupes de travail sur les évolutions imminentes en primaire comme au collège ont montré que l’immense majorité des syndicats s’oppose à l’idée que l’enseignement, ses pratiques et ses contenus, soient guidés par des évaluations nationales. De même, tous sont d’accord pour dire que la suppression d’une heure de technologie pour mettre en place un soutien-usine à gaz en sixième ne rime à rien.

Mais dans cette unanime opposition, le SNALC dit des vérités qui dérangent.

Rétablir les devoirs au primaire

Nombre d’élèves accumulent des difficultés dès le primaire. Cela fait consensus. Néanmoins, seul le SNALC est favorable à un retour du travail à la maison. Pour d’autres, il ne fait qu’accroître les inégalités, alors que nous estimons que si l’école ne propose pas de manipuler et de mieux ancrer les savoirs dispensés en classe, seuls les plus aisés et ceux qui savent l’importance de ce travail accompagneront leurs enfants ou paieront quelqu’un pour le faire.

Mettre fin aux cycles

Le SNALC l’a redit : si les programmes sont remaniés, il faut en finir avec les cycles inefficaces et revenir à des progressions annuelles. En effet, avec des programmes annuels, l’élève suit une progression claire et connue de tous, sans qu’il soit besoin de réunions incessantes et interminables entre cycles ni d’évaluations nationales pour faire le point.

Rendre aux élèves les heures disciplinaires perdues

Depuis des années, des heures de français et de mathématiques se sont évaporées ; et nous avons vu fleurir dispositifs ou interventions, qui rognent sur les heures pourtant raréfiées.

Cependant, pour certains, il n’est pas question de dépasser le plafond de 26 heures de cours au collège. Pour le SNALC, 26 heures de cours en 6e ne sont pas un horizon indépassable. En outre, si le ministère persiste à vouloir faire du soutien, à faire intervenir des associations ou à faire passer diverses certifications dans les salles de classes, cela ne peut diminuer le temps d’enseignement. Nos élèves ont des difficultés. Leur niveau de connaissance dans toutes les disciplines nécessite qu’ils aient le temps d’apprendre.

Au SNALC, nous considérons que tous les moyens doivent être mis en oeuvre pour que l’école remplisse sa mission première : permettre aux élèves d’apprendre et comme leur nom l’indique, de s’élever, intellectuellement et socialement.

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