Pour le SNALC, le système scolaire vit actuellement sa plus grande crise. La particularité de cette crise, c’est qu’elle n’est pas causée par des facteurs extérieurs, mais bien par une destruction qui vient de l’intérieur. Et ce phénomène a un impact considérable sur l’école primaire.
Il n’y a pas si longtemps encore, le concours de professeurs des écoles semblait, vu de loin, l’exemple même de quelque chose qui fonctionne bien dans notre pays. Certes, les collègues en postes connaissaient déjà l’alourdissement de leur charge de travail, la mise en charpie des RASED ou l’apparition de formes de consumérisme parental, toutes choses dénoncées à l’époque par le SNALC. Mais les chiffres étaient au beau fixe et les candidatures nombreuses. Et voici que depuis quelques années, c’est la catastrophe. Les inscriptions sont en chute libre ; plusieurs académies ne parviennent plus à recruter ; on en est à organiser trois concours différents à Créteil pour essayer de sauver les meubles. L’École ne tient aujourd’hui plus que grâce à la bonne volonté des collègues, qui empilent les missions et prennent sur eux pour tenter de faire tourner la boutique. À quel prix ? Au prix de votre santé et de vos conditions de travail.
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