Direction d’école : Plein pHARe sur le harcèlement scolaire

Le harcèlement est de plus en plus présent dans nos écoles et pour y faire face, le ministère (re)lance la dispositif pHARe et publie un nouveau décret. Le SNALC salue le fait qu’il prenne à bras le corps cette problématique. En effet, trop d’élèves en primaire subissent du harcèlement ou une forte multivictimation (enquête Depp 2021).

Le programme pHARe de lutte contre le harcèlement s’appuie depuis sa création en 2021 sur un réseau de 400 référents académiques et départementaux et sur une équipe ressource composée de cinq membres par circonscription qui sont formés pour aider l’ensemble des personnels de l’éducation, conformément à l’article 5 de la loi du 2 mars 2022 visant à combattre le harcèlement scolaire.

Le harceleur pourra changer d’établissement

Le décret n°2023-782 du 16 août 2023 donne de nouveaux champs d’action au directeur d’école en matière de lutte contre le harcèlement.

« Lorsque le comportement intentionnel et répété d’un élève fait peser un risque caractérisé sur la sécurité ou la santé d’un autre élève de l’école » l’élève dont le comportement est en cause pourra être suspendu d’école jusqu’à 5 jours. Si des problèmes persistent, le directeur saisit le DASEN pour initier une procédure de radiation scolaire et d’inscription dans une autre école de la commune ou d’une commune avoisinante (sous réserve de l’acceptation du maire concerné). Le directeur peut alors suspendre l’accès de l’école à l’élève pendant la durée de la procédure. »

Le SNALC met en garde les directeurs d’école sur les nouvelles responsabilités qui leur incombent notamment dans la lutte contre le harcèlement à l’école mais aussi pour promouvoir un climat scolaire positif. Il leur conseille de faire apparaître ces nouvelles directives dans le règlement intérieur de l’école, en référence au règlement type départemental, qui devrait aussi être mis à jour. Rappelons d’ailleurs que le règlement de chaque école doit être en conformité avec le règlement départemental puisque ce dernier prime sur ceux établis localement.

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Mobilité 2023 : un bilan révélateur

Le 14 septembre 2023, le SNALC a participé à une réunion au ministère sur le bilan des LDG (lignes directrices de gestion) relatives à la mobilité. Les analyses du SNALC sont quelque peu différentes de celle de la DGRH.

La dégradation de nos conditions de travail et l’absence d’un réel rattrapage salarial motivent en grande partie la mobilité en 2023.

Le mouvement interdépartemental

Les départements les moins attractifs (Île-de-France) et les plus attractifs (côte Atlantique) restent les mêmes.

L’attractivité nouvelle de départements ruraux précédemment moins sollicités serait « sans doute » due au Covid pour la DGRH.

Les 800 points handicap ne sont pas suffisants pour obtenir les départements les plus demandés.

Le mouvement intra départemental

Chacun des 101 départements organise son propre mouvement. MVT1D est un outil commun mais la liberté est laissée aux DASEN sur le mouvement intra (pouvoir réglementaire), d’où des barèmes et des prises en compte de bonifications différentes selon les départements, en dehors des priorités légales.

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