Numéro 1497 : 20 janvier 2025, lecture en ligne


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SOMMAIRE
LA « PREMIÈRE PLACE », VRAIMENT ?

Selon le premier ministre, dans le nouveau gouvernement, « l’éducation est à sa place, la première ». Dans les faits, il ne parlait que de l’ordre protocolaire, et non de la réalité de la politique éducative menée. Cette politique, impressionnante de constance malgré les changements de visages que nous constatons tous les trois mois environ, obtient des résultats tout aussi constants : ils sont, invariablement, nuls.

Le rattrapage salarial des enseignants, objectivement sous-payés par rapport au reste de la catégorie A dans la fonction publique d’État ? Nul. La prise en compte de l’école inclusive sur les conditions de travail et d’enseignement des collègues ? Nulle. Les résultats des réformes pédagogiques menées depuis le premier quinquennat d’Emmanuel Macron ? Très nuls…..

ACTUALITÉS DU MOIS
  • Retrouver la sérénité
  • L’IA-DASEN, véritable supérieur hiérarchique
  • L’IEN et ses injonctions
  • Les relations avec les collègues
  • Travailler avec un(e) ATSEM
  • L’AESH, un partenaire à mieux connaître
  • Parents et PE : la bonne distance
  • Demander son détachement dans le secondaire
  • Calendrier des paies en 2025
  • Tout savoir sur le congé maternité
  • Quid du congé maternité pour les PE stagiaires ?
CONDITIONS DE TRAVAIL
  • Inapte pour raisons de santé ? Demandez à être reclassé
  • Ne l’oubliez pas !

Journée de solidarité : quelles obligations ?

L’article 6 de la loi n° 2004-626 du 30 juin 2004 relative à la solidarité pour l’autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées a créé la « journée de solidarité ». Celle-ci se décline différemment selon les ministères. Pour l’Éducation nationale, c’est l’arrêté du 4 novembre 2005 complété par la note de service n° 2005-182 qui en fixe les modalités.

Il s’agit d’une obligation légale pour tous les actifs, dont les PE. Elle doit être dédiée à un travail sur le projet d’école, mais il n’est pas rare que celle-ci soit consacrée à une formation obligatoire (laïcité, etc.) ou dévolue à des thématiques imposées par la DSDEN ou le rectorat. Pour les agents à temps partiel, cette journée est réduite au prorata de leur quotité de temps de travail : une demi-journée pour un mi-temps par exemple.

Attention, ces heures n’entrent pas dans le décompte des 108 heures d’obligations de service : elles viennent s’y ajouter. Par conséquent, certains DASEN (ou certains IEN) permettront d’y substituer des heures de réunions d’information syndicale, d’autres pas. C’est au cas par cas !

Si cette journée est obligatoire et doit être normalement consacrée à un sujet précis et non modifiable, il est possible d’envisager de la fragmenter en deux demi-journées. Il est également prévu par les textes que la date de cette journée soit fixée par l’IEN de circonscription après consultation du conseil des maîtres et avant la fin du premier trimestre.

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CSA ministériel du 17 janvier 2025 : déclaration du SNALC

Madame la ministre, Mesdames et Messieurs les représentants de l’administration, Mesdames et Messieurs les membres élus du comité,

Le SNALC a bien noté que, selon le premier ministre, « L’éducation est à sa place, la première ». Toutefois, il ne parlait que de l’ordre protocolaire, et non de la réalité de la politique éducative menée. Cette politique, impressionnante de constance malgré les changements de visages que nous constatons tous les trois mois environ, obtient des résultats tout aussi constants : ils sont, invariablement, nuls.

Le rattrapage salarial des enseignants, objectivement sous-payés par rapport au reste de la catégorie A dans la fonction publique d’État ? Nul. La prise en compte de l’école inclusive sur les conditions de travail et d’enseignement des collègues ? Nulle. Les résultats des réformes pédagogiques menées depuis le premier quinquennat d’Emmanuel Macron ? Très nuls.

Vous arrivez dans un ministère en crise. Habituellement, le SNALC laisse le bénéfice du doute à la personne nommée aux responsabilités que vous occupez aujourd’hui, car nous jugeons les actes et non les personnes. Mais des actes, vous en avez déjà à votre actif — ou plutôt à votre passif — en tant qu’ancienne première ministre. Donc pour le SNALC, vous portez déjà une part de responsabilité dans la situation actuelle.

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