Faire face aux températures extrêmes dans les classes

En 2025, du fait du dérèglement climatique, les enseignants se posent des questions sur la gestion des températures extrêmes dans les écoles, enjeu majeur, tant pour le confort des élèves et des professeurs des écoles que pour leur propre santé. Le SNALC fait le point.

Le cadre réglementaire concernant les conditions de travail en milieu scolaire devrait imposer des règles strictes en ce qui concerne les températures extrêmes. Or, « Il n’existe pas de seuil règlementaire de température maximale ou minimale entraînant l’obligation d’interrompre une activité scolaire ou de fermer un établissement scolaire, quel que soit son type (maternelle, élémentaire, collège, lycée…) » et sans le soutien de l’administration ou des mairies, impossible d’exercer le droit de retrait.

Pourtant, selon les normes, l’environnement scolaire doit être salubre et sécurisé. L’article R4223-13 du code du travail précise que les locaux affectés au travail sont chauffés pendant la saison froide.

De même, l’article R241-26 du code de l’énergie prévoit que les limites supérieures de température de chauffage soient fixées en moyenne à 19° C et à 22° C pour les locaux hébergeant des enfants en bas âge. Oui : limite supérieure. A des fins d’économie et non pas de confort donc.

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Évaluation des écoles : derrière le rapport flatteur, la réalité

Le Conseil d’Évaluation de l’École (CEE) a livré, en ce début d’année 2025, un bilan des évaluations des écoles. Si ce dernier verse dans un autosatisfecit assumé, le bilan du SNALC est tout autre.

En 2022-23, le nombre d’écoles évaluées se rapprochait de l’objectif de 20 % par an, au prix de la constitution de nombreux regroupements d’écoles. Or, ces regroupements «sont parfois considérés comme artificiels, avec des rapports finaux certes très riches, mais dans lesquels la spécificité de chaque unité peut se retrouver insuffisamment mise en avant. »

Pour le SNALC, ils ont aussi ajouté une charge de travail très importante aux équipes et aux directeurs concernés, pour un résultat souvent inefficient puisqu’il est difficile d’exploiter le rapport, lorsqu’il s’agit de mettre en œuvre le nouveau projet d’école.

D’après le bilan, « la reconnaissance du temps de travail consacré aux auto-évaluations […] se fait le plus souvent dans les académies par un décompte de ce temps dans les 108 heures ». Si certaines bonnes pratiques existent, il est indispensable qu’un cadre national soit mis en place pour ce décompte : l’absence de contrainte pour l’administration entraîne des inégalités entre les équipes.

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Référentiel métier des directeurs d’école : compte rendu du SNALC

Référentiel métier des directeurs d’école

Le ministère a présenté un projet d’actualisation du référentiel métier des directeurs d’école.

  • Le renforcement du pilotage pédagogique du directeur d’école est explicité.
  • Les évaluations nationales à chaque niveau de classe et les évaluations d’école sont définies comme des leviers de pilotage.
  • L’autorité fonctionnelle, l’élaboration du PPMS par la DSDEN, l’instruction obligatoire à 3 ans et les aménagements d’assiduité, ainsi que l’exclusion possible d’un élève jusqu’à 5 jours, sont mentionnés.
  • Sa demande d’une réécriture du référentiel métier de la direction d’école de 2014 pour aller vers un allègement des tâches et non un alourdissement, comme dans le texte proposé lors du groupe de travail.
  • La mention du respect des 108 heures (non extensibles à loisir) et celle de l’avis du conseil des maîtres qui doivent respectivement apparaître et ne pas disparaître dans le nouveau texte.
  • La pression du pilotage pédagogique par l’évaluation, déjà prégnante avant même la publication du nouveau référentiel métier.
  • Son opposition aux missions supplémentaires envisagées, comme l’anticipation, la régulation et l’accompagnement de l’IEN dans la recherche de solutions en cas d’absences d’enseignants.
  • Cette autorité fonctionnelle qui reste floue et conduit à des tensions, particulièrement avec les ATSEM et d’autres agents municipaux.
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