L’année scolaire 2024-2025 s’est achevée dans une atmosphère lourde et étouffante : températures extrêmes dans les classes, remise en cause des rythmes scolaires, déploiement des PAS, fermetures de classes, pilotage « loi Rilhac », évaluations d’école stériles …
La sérénité a bel et bien disparu de nos écoles, de nos classes, de notre quotidien de professeur des écoles. Même à l’approche de la fin d’année, les sourires se sont effacés. Pourtant, il n’y a pas si longtemps, la fête d’école, qui marquait l’arrivée du mois de juillet, du soleil et des vacances, suscitait un réel regain d’énergie chez les professeurs des écoles. Désormais perçue le plus souvent comme une contrainte (investissement, horaires, problèmes de sécurité etc.), la fête d’école, ou la kermesse, est parfois purement et simplement abandonnée par les équipes pédagogiques. Rien d’étonnant quand on sait le temps qu’un professeur consacre à l’école, bien au-delà de ses obligations réglementaires de service.
Combien de temps avons-nous encore donné cette année à l’école sans contrepartie ? Combien de réunions, de temps passé après la classe, de sorties, de voyages, d’attentes de parents retardataires, de convocations abusives émanant de l’institution ? Tous ces moments grignotent, jour après jour, notre vie privée déjà largement altérée par un stress professionnel grandissant.
Pour le professeur des écoles, il faut désormais faire sans cesse des concessions et fournir des efforts trop souvent à sens unique. Face aux défaillances d’un système responsable de l’échec scolaire, et pour maintenir un minimum de qualité dans une école constamment confrontée aux absurdités de réformes incessantes, l’enseignant n’a d’autre choix que de prendre sur lui et de s’adapter en permanence.
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