CSA ministériel du 4 novembre 2025 : déclaration du SNALC

Monsieur le Ministre,

Les enseignants fonctionnaires ont une part de primes deux fois inférieure à celle des autres fonctionnaires de catégorie A. Il faut qu’un professeur des écoles ou certifié attende 22 ans pour sortir du premier quartile (le plus bas, donc) en termes de rémunération pour un catégorie A, alors même que ces métiers sont à niveau bac +5, soit plus élevé que la norme.

En catégorie A, la sélectivité oscille autour de 2,7 candidats présents pour un admis aux concours de professeur des écoles, de professeur certifié et de professeur de lycée professionnel, mais elle approche 20 présents pour un admis dans le corps des ingénieurs d’études du ministère chargé de l’enseignement supérieur. Dis autrement : les concours enseignants sont aujourd’hui les moins sélectifs, car les moins attractifs.

Les professions de l’enseignement du secondaire présentent les scores de bien-être psychologique les plus faibles. Le ministère de l’Éducation nationale présente le plus faible nombre de jours de formation par agent de tous les ministères. Huit ruptures conventionnelles sur dix concernent des agents au sein des ministères de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, alors que ces ministères ne représentent que les deux tiers des agents.

Toutes ces affirmations sont vraies. Elles ne figurent pas uniquement dans notre déclaration de ce jour, mais aussi dans le dernier rapport annuel sur l’État de la fonction publique.

Ce que nous disons des enseignants, nous pouvons le transposer à la quasi totalité des personnels du ministère, à commencer par les AESH, mais aussi par exemple les personnels sociaux et de santé.

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Convocation chez l’IEN : que faire ?

Une convocation chez l’IEN n’est jamais anodine. Qu’elle soit transmise par téléphone, par mail ou par courrier, elle provoque presque toujours une appréhension, d’où l’importance d’adopter les bons réflexes et de s’appuyer sur le SNALC.

Plusieurs cas de figure peuvent se présenter :

  • La convocation peut être transmise par appel ou SMS. Dans ce cas, l’enseignant doit exiger une confirmation écrite, seule garantie contre les imprécisions et les oublis.
  • Elle arrive par mail : il est conseillé de l’imprimer et de l’archiver.
  • Elle prend la forme d’un courrier officiel : la dimension plus formelle doit alerter sur la gravité possible.

Il est nécessaire de relever la date et l’heure de l’entretien, ainsi que l’expéditeur : IEN, IA-DASEN… Enfin, il ne faut jamais hésiter à demander le motif si celui-ci n’est pas précisé.

Même si le motif paraît léger, aucune convocation n’est anodine. Une remarque orale peut devenir un reproche officiel. Il ne faut jamais se rendre seul à un entretien : sans accompagnement, il n’y a aucun témoin, ce qui peut avoir des conséquences fâcheuses.

Le premier réflexe est de prendre contact avec le SNALC qui peut intervenir : accompagnement physique, conseils juridiques, rédaction de réponses adaptées, etc. Ce soutien prémunit des maladresses ou de pressions abusives.

Une réponse doit être apportée à toute convocation. Elle doit être écrite, précise et répondre aux exigences en vigueur. L’enseignant montre ainsi qu’il prend la démarche au sérieux et qu’il entend faire respecter ses droits, notamment en se faisant accompagner d’un représentant du SNALC.  Si le délai ne permet pas de se préparer correctement, il est légitime de demander un report.

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