Le Ministre a lancé en janvier 2024 une expérimentation pour lutter contre le harcèlement scolaire. Le SNALC Ecole Nice constate qu’une fois de plus, l’Ecole est mise à contribution pour soigner tous les maux d’une société en mal de vivre.
Une phase d’expérimentation
L’expérimentation des cours d’empathie se met en place dans 1200 classes en janvier 2024. Si vous n’êtes pas impactés, ne jalousez pas les joyeux veinards qui ont d’ores et déjà eu la chance d’en bénéficier : le dispositif sera étendu à l’ensemble du territoire à la rentrée 2024.
Cette initiative est la résultante du bilan alarmant du harcèlement scolaire. En effet, 46% des élèves de collège affirment avoir été « victimes d’au moins une violence de façon répétée durant l’année scolaire ». Près d’un élève sur deux.
Pour 6,7% de ces élèves, ce ne sont pas moins de cinq atteintes qui ont été signalées. Et encore, ces chiffres ne sont révélateurs que des cas où les victimes brisent la barrière du silence.
Les solutions sont encore à l’école
Quand un mal touche la société, la coutume veut qu’on administre le remède à l’école. S’appuyant sur le modèle danois (il n’y a décidément que pour les salaires des enseignants que la France ne prend pas modèle sur ses voisins), les cours devraient être d’une durée d’une à deux heures par semaine. Quelle en serait la teneur ?
Les élèves seront amenés à partager leurs émotions au gré d’activités ludiques dans le but de favoriser les interactions entre pairs dans une ambiance sereine et décontractée. Ne demandez pas au SNALC Ecole Nice au détriment de quelle discipline se feront ces apprentissages, les emplois du temps serrés comme des sardines dans leur boîte ne laissant évidemment guère de latitudes.
Mais l’impossible devient possible entre les mains des professeurs des écoles, habitués à être au four et au moulin, puis accusés que le pain soit brûlé.
Mais comme la Ligue de l’enseignement rapporte qu’au Danemark « 70% des professionnels trouvent que les enfants sont plus bienveillants les uns envers les autres », ignorant les variables propres à leur système éducatif face au notre, alors tout va bien : fonçons !