Le ministère de l’Éducation nationale vient de publier sa note d’information n°24.04 sur les signalements d’incidents graves dans les école, collèges et lycées publics et privés sous contrat. Même si cette note de la DEPP précise qu’aucun incident grave n’est déclaré dans huit écoles publiques sur dix, le SNALC ne veut pas minimiser la situation.
Depuis 2021, ces incidents graves sont de plus en plus fréquents dans les écoles (de 3% à 4.6%) et notamment dans les écoles élémentaires (de 3.7% à 5.3%). Ils relèvent principalement de l’atteinte aux personnes (89%) avec une augmentation de 2% pour les violences physiques. Celles-ci sont causées par les élèves (61%) mais aussi par les familles (30%) envers les professeurs des écoles, qui sont les principales victimes, que ce soit dans la salle de classe comme dans la cour de récréation.
Le SNALC conseille de remplir une fiche RSST (registre santé sécurité au travail) pour signaler toute situation anormale ou susceptible de porter atteinte soit à son intégrité physique et à sa santé, soit à la sécurité des biens. Cette fiche peut être rédigée avec l’aide du directeur ou de la directrice d’école et complétée par un fait établissement, une information préoccupante au Conseil général, un signalement au procureur de le République, voire le dépôt d’une main courante ou d’une plainte auprès des services de police ou de gendarmerie.
Dans le premier degré, après un incident grave, une information est faite aux différentes instances dans 53% des cas. Une plainte peut également être déposée (11.9%). L’exclusion reste rare, qu’elle soit temporaire (3.1%) ou définitive (0.3%).
Les professeurs des écoles, victimes de violences de la part d’un élève ou d’une famille devraient, après en avoir fait le signalement, obtenir un soutien indéfectible et un accompagnement de leur hiérarchie dans leur dépôt de plainte ou leur demande de protection fonctionnelle et être reçus par le médecin de prévention.
Le SNALC insiste sur la nécessité de protéger les professeurs des écoles, de les soutenir et les accompagner puisque malgré le nombre croissant d’incidents graves, un bon nombre d’entre eux hésite encore à les signaler ou à porter plainte de peur de représailles.