Pour la rentrée 2022, un mouvement spécifique sur postes à profil est expérimenté pour les premier et second degrés.
Ces postes doivent être liés à des projets d’établissement, de coordination d’équipes ou encore implantés dans des zones particulièrement difficiles (en particulier en zone rurale isolée, insulaire, montagneuse). Les postes annoncés sont vacants.
Ils devront être présentés de façon détaillée avec leurs caractéristiques et les compétences attendues au moyen de fiches de poste.
Les postes sont ouverts à tous les enseignants titulaires.
La candidature se fera grâce à une lettre de motivation et à un CV.
Les personnels retenus dans le cadre de la procédure POP et ainsi affectés définitivement dans l’académie (second degré) ou un département (premier degré) devront respecter une durée minimale d’occupation du poste de trois ans avant de pouvoir participer à nouveau aux mouvements inter et intra.
Après trois années d’exercice sur poste à profil, en position d’activité, sera accordée une bonification de 120 points sur tous les vœux exprimés à compter du mouvement inter académique (second degré) organisé au titre de 2025 et de 27 points pour le mouvement interdépartemental (premier degré)
Ces points sont cumulables avec les autres bonifications.
Les enseignants mutés dans une académie dans le cadre du mouvement sur postes à profil pourront revenir dans leur académie ou leur département d’origine dès lors qu’ils auront exercé au moins trois années sur le poste à profil et qu’ils en feront la demande dans le cadre du mouvement interacadémique ou interdépartemental. Cette possibilité est ouverte tant qu’ils sont affectés sur le poste à profil obtenu.
Attention : ce mouvement est différent du mouvement spécifique national qui demeure toujours en vigueur.
Le refus du SNALC est clair, exprimé par un vote défavorable au CTM d’octobre 2021 :
- la création des POP vise à contourner le mouvement inter ;
- ce système risque de rendre encore plus difficile l’accès à certaines académies et à certains départements en réduisant les capacités d’accueil ;
- la contrainte des 3 ans crée une inégalité de fait entre des professeurs exerçant la même mission dans les mêmes conditions (professeurs d’une même école ou d’un même établissement du second degré affectés selon le mouvement des postes à profil ou selon le mouvement inter et intra). Ce point a fait l’objet d’amendements de la part du SNALC, mais non retenus par le ministère ;
- il n’existe pas de compétences spécifiques pour enseigner en zone rurale isolée, insulaire, montagneuse hormis celles des concours de recrutement pour l’ensemble des corps concernés. C’est la remise en cause du principe de l’affectation liée à un concours de recrutement et donc, à terme, du recrutement par concours ;
- le ministère lui-même ne croit pas à la mise en œuvre de ce mouvement. En effet, les postes non pourvus seront reproposés en tant que postes à profil lors du mouvement intra. En dernier recours, comme aujourd’hui, les postes restés vacants seront occupés par des personnels remplaçants et des personnels contractuels ;
- il s’agit de faire un effet d’annonce laissant croire que le ministère innove accompagné de la ritournelle de l’autonomie des établissements et du recrutement par les chefs d’établissement et directeurs ;
- la décision précipitée du ministère oblige les rectorats et DSDEN à trouver dans l’urgence des postes pouvant relever de ce dispositif.